Ce sera pour l’aube épanouie
Et pour l’oiseau qui a gémi
Vois la fenêtre ouverte au passage
De ce vent qui découvre un visage
Plus de crainte ni de cri dans la nuit
Les ronces ont vaincu leur insomnie
Où s’est rendu l’air de l’inquiétude
La graine que les regrets ravaudent
Le temps n’a plus son amplitude
Seule une voix grave voyage
Sur les plaines où l’herbe s’incline
Ce sera pour le ciel épongé
Où les aigles voudront s’isoler
Il n’y aura plus le bas de la route
Ni l'horizon cerclé de doute
Ce sera l’entrée dans un empire
Une ébauche que les fleurs remplissent
De leurs fragrances, de leur naissance
Quand surgir ne signifie pas finir
Combien de marches faut-il descendre
Combien en faudra-t-il remonter
Le cratère s’ouvre en cessant de rugir
Mais les visiteurs malingres s’esquivent
Sans voir la terre foncée nourrir sa faune
Ce sera pour elle que je chanterai
Ginette Flora
Avril 2024
De ce beau poème pour l'aube naît ton chant à la vie, Ginette et c'est beau. Merci beaucoup!
Un poème d'une belle énergie qui nous souffle que la vie est à prendre à chaque instant !
Chante encore, Ginette, c'est si beau ...."Ce sera pour le ciel épongé
Où les aigles voudront s’isoler"...merciii ❤️