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Photo du rédacteurGinette Flora Amouma

Coppélia, un ballet de Léo Delibes



En Mai 1870, le ballet Coppélia est représenté pour la première fois.

 Il est inspiré d’une nouvelle d’Hoffmann « Le marchand de sable »

« Le Marchand de Sable » est un récit qui n’a rien de très joyeux : sous la plume  d’Hoffmann, l’engouement du jeune héros pour la poupée Coppélia aura des conséquences tragiques, alors que dans le ballet, l’astucieuse et spirituelle Swanhilda, fiancée de Frantz, saura mettre au jour les machinations du vieux Coppélius et finalement triompher du charme vénéneux de la « fille aux yeux d’émail ».

La chorégraphie est d’Arthur Saint-Léon, le livret  est de Charles Nuitter et la musique de Leo Delibes.

L’univers de Coppélia s’inspire en grande partie du folklore slave. Les mélodies polonaises comme la mazurka  occupent une place importante dans le registre musical du ballet où l’on entend pour la première fois la csardas ( danse hongroise).

La chorégraphie est techniquement d’une virtuosité à couper le souffle, le tout est flamboyant. Mais surtout, c’est une comédie pour laquelle une musique exceptionnelle a été composée. Les remarques de Piotr Illitch Tchaïkovski quant au talent de Léo Delibes sont bien connues, prêtant à sa musique le don d’éclipser la chorégraphie pour devenir le seul et unique intérêt de la pièce :

" Quelle beauté, quelle élégance, quelle richesse mélodique, rythmique, harmonique ! "

Ce n’est pas un hasard si la musique de Coppélia est parfois jouée seule en version de concert.

L’histoire qui a surtout une tonalité sardonique se concentre sur quelques personnages :

Frantz découvre Coppélia à travers la fenêtre  de l’atelier du savant Coppélius, fabricant de poupées automates. Frantz s’éprend de Coppélia, à peine entrevue pourtant par les carreaux d’une fenêtre.

La fiancée de Frantz, Swanhilda s’efforce de soustraire Frantz aux intentions maléfiques de l’artisan qui cherche à  créer une poupée dotée d’une âme.

Swanhilda, jalouse, s'introduit dans l'atelier. Frantz y pénètre à son tour, surpris par Coppélius qui tente à l'aide d'un breuvage de sa composition de l'endormir pour lui ravir son âme.

C'est alors que la poupée Coppélia s'anime, et pour cause : Swanhilda a pris la place de la poupée.

Elle brise les automates et s'enfuit avec son fiancé qu'elle épousera à la fête du village.

 

 Argument


ACTE 1


Quelques liens Vidéos.

Le Prélude annonce l’atmosphère.

et la mazurka, une danse à 3 temps indique e lieu de l’action et son imprégnation folklorique.

 La mazurka était très en vogue dans les salons européens du 19ème siècle.

Swanhilda s'aperçoit que Franz, son fiancé, observe une femme à la fenêtre de l'atelier de l'artisan Coppélius surnommé Dr Coppélius, un fabricant de poupées automates.

Elle danse la fameuse valse de Délibes, la valse lente.






La ballade des épis de maïs

La Csardas ( danse hongroise )










ACTE 2

Swanhilda s'introduit dans la maison et reste à l'affût pour surprendre Franz qui se fait capturer dès qu'il entre chez Coppélius.

Le sombre docteur tente de s'emparer de l'âme de Franz pour animer sa poupée Coppélia.

Musique des automates





 Valse de la poupée





 Boléro et gigue suivent et terminent l'Acte 2.

 

 ACTE 3


Swanhilda prend la place de la poupée et le docteur Coppélius croit qu'il a réussi son rêve de donner une âme à sa poupée.

Swanhilda renverse les automates et les deux jeunes fiancés parviennent à s'enfuir et à se marier au village.


La valse des heures





Le pas de deux





 Noces villageoises et  Galop sont d'autres danses, un festival de chants et de rythmes joués dans des décors colorés.


Le galop final .




 

Autres versions :


 En 1884 une version de Marius Petipa ranime le ballet par l’introduction de nombreux numéros de danse folkloriques  

 A partir du XXème siècle, le ballet trouve un nouveau souffle, est repris et revisité :

 

 En 1974  par Balanchine

 

 En 1975  par Roland Petit

 

 En 1993  par Maguy Marin

 

 En 1999 par Charles Jude, version qui était encore en représentation en 2016 à Toulouse.

 

En 2009, le ballet est réanimé par Vikharev, le danseur russe  et le dramaturge Pavel Gershenzon, les férus du genre.


 

Une comédie certes mais aussi une réflexion sur la femme


Si le conte est apprécié au premier abord pour sa musique et son histoire naïve et surnaturelle, il a été revisité plusieurs fois  pour  l’éclairer des feux plus brûlants  de l’âme dont voulait s’approprier l’artisan.

La notion de l’âme qui ennoblit la matière inerte  comme le Pinocchio de l’écrivain Collodi, devient un sujet dont se réapproprient les auteurs suivants :

Saint-Léon, Balanchine, Petit, Marin, Jude  et plus récemment  Patrice Bart ( 1996) lequel propose une réflexion sur les apparences trompeuses  et donne une vision différente du personnage féminin.

La musique, elle, reste la même. Delibes sait à merveille créer des atmosphères et s’inspire du folklore slave pour mieux transporter le spectateur.

 

 

Le « Coppélia » d’Alexeï Ratmanski, chorégraphe et danseur russe.


Ratmanski  réinvente l’œuvre classique en produisant sa version en 2023.

Swanhilda parviendra-t-elle à sauver son fiancé Frantz  du sort que lui a jeté l’automate Coppélia, création du sinistre Dr Coppélius ?


Voici la bande annonce de la nouvelle Coppélia avec la chorégraphie de Ratmanski et toujours intacte la musique de Delibes.





Ginette Flora

Décembre 2024

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