Elle s'est inspirée aussi de l'automne de Vivaldi pour restituer les lueurs de la troisième saison.
Peintre autodidacte, elle enseigne et anime des cours de peinture de l'atelier Mary à St Augustin, Bordeaux.
" Peindre pas pour le tableau ... mais pour le voyage qui se prépare."
Elle expose et couvre les murs des salles de toiles aux vives couleurs où la nature et ses éléments, ciel, rivière, montagnes, forêts et fleurs sont les principaux sujets de son étude picturale. Elle propose un itinéraire vers l'intérieur de soi-même dans une contemplation libre et enjouée devant les beautés terrestres.
Elle peint les villages nichés dans les collines, avant qu'une signalisation nous mène vers une entrée, elle peint surtout l'instant d'attente devant le paysage qui se montre, les maisons aux toits visités par une lumière, celle du soleil, celle des orages, celle des nuits ou celle des couleurs plus secrètes parce que plus ardentes. La couleur rouge fait irruption dans les torpeurs ocre ou jaunes.
C'est le même village vers lequel elle marche, s'arrête, contemple et repart. Ce mouvement, son pinceau le raconte dans la série des villages qui semblent portés par une pensée.
Les fleurs, elle les cueille du bout des fines pointes de son pinceau. Elles demeurent ainsi dans leur première beauté recueillie quand le pétale est encore humecté, la corolle à peine éclose. L'artiste nous montre les allées des fleurs des champs, celles qui flambent, sont de feu, elles sont d'or, elles sont d'améthyste, mauve lavande, douceurs d'amandiers et sanguine coquelicot.
La Provence, c'est toute la Provence.
Chemin des amandiers Chemin des coquelicots
Mimosas Iris sauvages Lavande et coquelicots
Les arbres ont cette silhouette fléchée, austère et aux aguets comme s'ils veillaient sur les toits et les vallons alentour, tourelles ou guérites, donjons aux meurtrières feuillues.
Un songe vacille au-dessus des paysages, un espace où entrer avec son propre imaginaire. L'artiste nous dirige vers un point de jonction pour capturer le véritable poudroiement de l'écrin de verdure.
La peinture à l'huile fixe une atmosphère, entre réel et irréel, un filtre flou sépare les deux zones. On pense aux effets de l'aquarelle.
Mais non, le peintre a besoin de l'huile pour fixer le paysage qu'il crée en voulant raconter sa rencontre avec l'étonnante beauté de la nature.
Eliane Boivin ne peint que la nature et sa capacité à éblouir, aucun personnage ni aucun autre animal non plus ne vient troubler cette étrange quiétude. Elle laisse voir d'autres saisons, d'autres lunes, d'autre soleils.
Nous ne sommes nulle part, la nature va et vient, laisse ses bouquets, les reprend, les redonne. L'artiste ne veut pas que l'ombre de l'homme vienne modifier le cours immuable de la nature.
Et puis la tentation de l'abstrait la taraude, les couleurs s'échappent pour atteindre le firmament.
Les bleus se diluent et se jettent dans le ciel,
Les landes et les bruyères, les dunes du Pilat rejoignent les pierres de la terre.
Des pins et des étendues de sable, elle tente de les apprivoiser pour ne retenir que l'essentiel et s'y noyer.
Il y a les pins vivant de rayons brûlés, les bruyères du Sud émerveillé, les cicatrices de la lande qui craquent pour en laisser voir les anciennes ardeurs.
Un autre regard nourri de quelle pensée qui nous interpelle, Une autre couleur, une autre lumière baignée de quelles attentes ?
Ginette Flora
Septembre 2024
Que de merveilleuses couleurs comme je les aimes Ginette, si lumineuses et emplie de joie. Merci de tout coeur pour ce beau partage.
Les tableaux d'Eliane Boivin nous disent que la vie est belle !
j'adore ... sans aucune explication comme un ressenti énorme ... merci encore , Ginette !❤️
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Les fleurs, elle les cueille du bout des fines pointes de son pinceau"💓