François Angeli est un peintre français né à Ambert dans le Puy de dôme en 1890 et il est décédé en 1974.
Il a un frère Jean et tous deux restent unis malgré leurs différences de caractère.
Si Jean a du panache, François est un introverti, plus casanier. Ils se lient d’amitié avec Henri Pourrat, l’écrivain de l’Auvergne auprès de qui Jean apprend à connaitre la rusticité des gens, les contes du pays, leur langage boisé, les coutumes et les façons de faire des gens du Puy de dôme. Jean écrit ainsi les contes d’Auvergne, les poésies de « la Métairie », un essai lyrique et « Sur la colline ronde » où il parle des contes de son terroir.
François aime peindre et graver sur le bois qu’il ramasse. Il aime fixer sur la toile les scènes de la vie paysanne dans les champs où le travail de la terre réunit les habitants.
Ainsi l’œuvre littéraire de Jean va de pair avec l’œuvre picturale de François jusqu’au jour où la grande guerre de 1914 éclate.
Enrôlés tous deux, ils prennent le train, ils ne sont plus que des poilus parmi d’autres poilus, ils font connaissance avec les convois de chariots, les chevaux épuisés, les pièges perpétrés par l’ennemi. François, peintre officiel missionné par le Musée des Armées, continue à peindre les scènes de vie de la guerre.
Les oeuvres de la Grande Guerre font partie d'une série que François consacre à la mémoire de son frère J.
Le 11 juin 1915, Jean tombe sous les coups des tirs adverses. Son corps évacué sur un brancard ne sera jamais retrouvé,
De cette époque, François en sort meurtri. Il trouve dans la peinture des paysages de l’Auvergne et la gravure des milieux naturels, un sanctuaire où retenir sa méfiance de l’humain et trouver dans la peinture de la nature, la raison de croire en la vie.
François expose à Clermont Ferrand de 1921 à 1969 puis à Paris au Salon de l'automne et au Salon des indépendants.
Ses toiles peignent le Livradois, une région située au Centre du Massif Central dans les départements du Puy de dôme et de la Haute Loire.
Il est illustrateur particulièrement des livres d’Henri Pourrat pour la série de Gaspard des montagnes.
Il est graveur sur bois. C'est une technique particulière qui consiste à dessiner sur une plaque de bois le motif voulu à l'aide d'un burin ou d'une gouge. Ensuite le dessin est enduit d'encre puis appliqué contre une feuille à l'aide d'une presse.
Le dessin est reproduit à l'envers sur la feuille. C'est une technique d'imprimerie utilisée au Moyen-Age pour reproduire une image plusieurs fois.
De nos jours, c'est une technique utilisée à des fins esthétiques.
Henri Pourrat est l'ami de toujours et après la mort de Jean Angeli, il accompagne François
pour que le deuil ne soit pas un tombeau mais un ombrage tombé d'un cyprès.
L'écrivain de l'Auvergne écrit un livre pour parler du défunt : "Les jardins sauvages" est un beau récit qui parle de Jean pour que l'oubli ne le ronge pas.
François le peintre des paysages auvergnats, capte les lueurs des champs en espérant que la vie dans son coeur prenne le pas sur la mort.
Ginette Flora
Septembre 2024
Encore une belle découverte Ginette ! Je rejoins toutefois l'avis de Viviane : les oeuvres de Babeth me séduisent beaucoup plus 😍 !
Belle découverte, merci encore à toi, mais je t'avoue que je préfère les tableaux de Babeth ....oui oui .... Doux mardi, Ginette ❤️