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Je t'attendais


C’était un paysage d’une blancheur absolue. Un blanc crémeux, figé dans un silence frileux qui se diffusait comme une exhalaison  sous un ciel obstinément obscur.

Nadège se souvenait d’avoir emprunté ces chemins qui menaient à un chalet quand  pendant toute sa jeunesse, les hivers en montagne étaient souvent synonymes de batailles de  boules de neige, de courses en luge et de constructions de bonhommes  costumés  de pommes de pin, d’accessoires loufoques pendus aux branches arrachées faisant figure de patère. Puis les deuils et les mésententes avaient  déchiré la glace dans la brisure des  sentiments.

Toutes les familles  s’étaient  dispersées.                                                                         

 Leur chalet était resté.


Elle était venue refaire connaissance, ses parents décédés, elle avançait avec l’assurance d’être aussi une héritière en se demandant ce que lui cachait sa fratrie. Au moment des funérailles, rien n’avait été prononcé. Les familles  étaient figées dans la posture glaciale des survivants d’une décennie d’empoignades.

 Au moment de la déclaration de succession, elle fut intriguée de ce que le chalet ne figurât pas sur la liste des biens et que son nom même ne fut pas mentionné. N’ayant obtenu aucune réponse satisfaisante, elle déclara que la succession ne pouvait être ouverte que si tous les éléments de la masse successorale  étaient identifiés.

En s’approchant de l’hôtel qu’elle avait réservé, bien des souvenirs refirent surface, comme des glaciers s’approchant des abords d’un gouffre d’où surgissaient des revenants  malicieux, prêts à lui lancer des boules.

 Elle raffolait des histoires que sa mère racontait quand le soir tombait trop vite et qu’elle faisait monter l’effroi en ramenant  avec force gestes grandiloquents les congères d’un passé où se profilait le chalet des neiges éternelles.


–  C’est le chalet d’un de nos aïeux. Le domaine est resté probablement toujours coincé entre les mélèzes. On n’est jamais retourné  après la mort de votre grand-père. C’est de lui que je tiens cette histoire  qui se  raconte à chaque fois qu’il y a une dispute familiale.


Nadège savait que cette histoire allait être dite et redite de cet aïeul, coincé dans le chalet et ne pouvant en sortir, abattu par un rôdeur qui lui avait pris ses deniers mais tout était flou, à mesure qu’elle était racontée, l’aïeul prenait des allures de héros ou de bête des neiges, un yéti car on ne perdait pas ses racines quand on racontait ses fredaines et qu’un animal séculaire avait plus de chance de passer dans l’imaginaire des enfants qu’un simple loup des forêts.

C’était leur film préféré, l’histoire de l’aïeul mort de froid à -10° dans son chalet, la tempe ouverte s’un coup mortel avec une arme qui n’avait pas été identifiée, forfait commis par un rôdeur. Ce fut la version officielle pour mettre fin à toutes les conjectures qui circulèrent. Leur mère riait sous cape en le disant, elle s’écriait :


–  Mort de froid, enfermé, incapable de s’échapper ? N’importe quoi ! On l’a retrouvé pétrifié dans le chalet, sur le parquet en bois, les yeux fixes, une plaie sanguinolente  qui avait coagulé laissant des croûtes sur le visage. Une peau livide, des membres raidis, autour de lui le froid  qui lapait chaque goutte de sang qui suintait encore.


 Sa mère avait des dons de conteuse, elle y mettait un tel luxe de  détails  que la scène prenait forme sous leurs yeux d’enfant fondant de curiosité,  cette énigme intemporelle avait nourri toute leur jeunesse d’enfants, portée par le souffle de la dictée des zombies et  des fantômes.

Et l’histoire faisait le tour des chaumières racontée avec une telle passion qu’elle enflammait l’imaginaire  des familles  en quête de drames sanglants.


Nadège pensait à tout cela en poussant la porte de l’hôtel. La station était florissante. Tout avait changé. C’était une station d’hiver illuminée qui scintillait comme une étoile posée  au milieu de la nuit. Les remontées mécaniques comme des voyages dans l’air glacé étiraient leurs lignes comme le sillage d’un traîneau dans les airs. Le village était féerique.

 Mais elle se dit qu’elle ne pourrait pas se laisser aller à voir des rennes ou des lutins ni des huskys des neiges.

 Elle questionna le gérant sans préambule :


–  Savez-vous quelque chose  au sujet du chalet dans la montagne ?

–  Plus personne n’y va. Il a été plusieurs fois proposé de le détruire et d’en construire à la place un centre de formation de secours en haute montagne mais quelqu’un opposait  toujours son veto  sauf depuis une année, une motion est sortie. Le veto n’a pas été validé  et la personne ne s’est pas manifestée.

–  Connaissez-vous les propriétaires ?

–  C’est une affaire de famille. C’est un bien qui est passé de génération en génération mais questionnez plutôt le maire de la commune.


 Le maire lui proposa de lui faire visiter le chalet, de le laisser ouvert pour la durée de son séjour et il fut plutôt content de trouver un interlocuteur  intrigué. C’était pour lui un moyen de se délester de quelques secrets dont était il investi de par sa fonction. Les confidences des uns et des autres, la solitude des grands espaces déliaient les langues.


–  Si vous ne relancez pas votre procédure de maintien du bien dans la famille, les services publics se précipiteront pour lancer une offre d’achat et le transformeront.

–  Il semble qu’il y ait eu un drame. Vous en avez entendu parler ?

–  Oui, on aime en parler à mi-voix car  on ne sait rien de ce qui s’est passé. Le temps brode et rejette un récit puis un autre prend sa place, beaucoup d’autres. Le vrai problème,  c’est que  le chalet n’est plus habité et laissé à l’abandon. Dernièrement, on  a reçu la visite de votre frère qui, à la suite du décès de votre père, s’est présenté comme étant le seul héritier  dépositaire du legs. Il a demandé les fiches comptables pour avoir une idée des charges locales.

–  Et c’est mon père de son vivant  qui s’acquittait de toutes les charges ?

– Oui, on le connaissait bien. Il invitait beaucoup de monde dans ce chalet. A certains moments, c’était la fête jusqu’à ces dernières années  où l’on n’a plus entendu parler de lui sauf de son décès que votre frère est  venu mentionner.

– Mon frère a des vues sur ce chalet ?

–  Je crois plutôt qu’il le cèderait aux promoteurs quand il a vu le montant des charges  et le coût de l’entretien de l’ensemble du domaine, jardin et  dépendances. Le chalet n’est pas seulement  un luxe, c’est aussi un fardeau.


Nadège résista à l'envie de signaler qu’une parcelle de terre indivise était passée de génération en génération,  pour une raison principale, liée au drame qu’elle abritait.


– Je voudrais avoir accès également à votre cadastre. Je cherche à connaître dans quelles circonstances l’achat a été fait  par le premier propriétaire il y a plus d’un demi-siècle. J’ai apporté les recommandations de mes avocats. L’affaire s’annonce complexe à la mort de mon arrière grand-père. Le chalet s’est retrouvé entre les mains de ses successeurs sans problème comme si un accord tacite avait été écrit dans les glaces de la montagne jusqu’à aujourd’hui. Je suis venue briser la glace car mon frère veut nous écarter de ce chalet. Or nous sommes trois héritiers qui devons nous occuper de ce chalet. S’il est mis en vente par un commun accord, le fruit de la vente doit être partagé et je soupçonne mon frère de nous cacher cette partie de notre héritage. Le sort de ce chalet doit être débattu ensemble pour trouver une solution qui convienne à tous.  Il a décidé seul  de la mise en vente du bien en nous spoliant de nos droits légitimes.

– Donc l’histoire recommence !

–  Quelle histoire ?

– Le chalet a connu un sort particulier concernant le règlement  de la succession. Votre arrière grand-père avait trois fils et ne souhaitait léguer qu’à un seul de  ses fils. Il semble que le chalet fut l’objet de querelles insolubles, le vieil homme voulant privilégier un seul de ses enfants.  Il  y avait donc déjà un destin similaire  au vôtre où un homme ayant des fils ne lègue  ses biens qu’à un seul de ses héritiers.  


Nadège réalisa qu’elle se  retrouvait prisonnière d’un cycle qui se répétait. Son frère avait omis de déclarer le chalet. Il était possible de penser que leur père lui ait fait des confidences. Conan l'opportuniste avait voulu profiter de la faiblesse d’un vieillard crédule et affaibli pour l’influencer et le convaincre de lui remettre en exclusivité la gestion du chalet.

André, le berger de la fratrie serait écarté, Nadège elle-même comprenait qu’André le rebelle clairvoyant était l’élément à neutraliser pour que Conan le haut fonctionnaire puisse atteindre son but, celui de se trouver à la tête d’un patrimoine immobilier qui lui permettrait d’imposer une stature publique gratifiante. La cupidité le menait, le drame était inévitable.

 

 Nadège avait rassemblé suffisamment d’informations pour se risquer seule à visiter le chalet enfoui en haute montagne. Plus la neige s’épaississait autour d’elle, plus elle pensait que l’affaire de la succession de sa famille était liée à des racines ancrées dans un sol plus dur que la congère sur laquelle elle marchait. Le ciel était gris, traversé de nuages inquiétants. C’était une journée  si glaciale qu’elle avait l’impression d’entrer dans les veines acides  d’un  frimas mortel.

 Elle aperçut le chalet émergeant d’un passé qu’elle redoutait. La porte était déverrouillée, le maire avait fait sa part du travail et accédé à sa demande de laisser le chalet ouvert jusqu’à la fin de son séjour. Elle n’aurait qu’à claquer la porte avant de repartir. Mais qui pouvait  s’attarder dans cette pénombre où les sombres sapins avançaient comme des spectres hideux ?

La pièce craquait de toutes ses jointures, de toutes ses solives envahies de toiles courroucées qui filaient. La cheminée obscurcie des cendres d’une bûche qui avait dû brûler des années entières n’attendait que le moment où vomir les cendres de sa longue attente.  

Les meubles en bois avaient été recouverts de draps blancs qui avaient eu tout loisir de virer au gris sous les épaisses couches de franges poussiéreuses. La sinistrose des toiles d’araignées l’envahissaient et elle sentait monter sa phobie. Il y avait une mezzanine, une sorte de bureau  aménagée sobrement qu’un escalier en colimaçon permettait d’atteindre. Des paillasses abîmées s’effilochaient comme des élytres ocellés, seuls témoins des jours vécus.

 L’obscurité se refermait sur elle comme des mandibules sur les cratères béants du plancher vermoulu.

Qu’y avait-il donc dans ce chalet  pour qu’il fût préservé depuis si longtemps ? Une petite bibliothèque vidée de ses ouvrages ne donnait qu’à livrer ses secrets escamotés sur les étagères qui ne diraient plus rien.

 Les vitres sales d’un soin négligé, sales de montrer leur détresse, s’embuaient sous la pression du givre. La neige ne cessait pas de s’amonceler. Elle fut surprise par la chute de gros flocons. La nuit vertigineuse tombait. Pourquoi tardait-elle à rentrer ?

 Un léger bruit de pêne qu’on clique l’a fit sursauter. Le râle infime prenait des proportions gigantesques dans le lourd silence qui l’encerclait.

Une sorte de panique s’empara d’elle. Elle s’élança vers la porte qu’elle essaya en vain d’ouvrir, assenant des coups de plus en plus effrénés. La porte résistait, la neige menaçait  d’en bloquer les gonds. Plus elle sentait la neige tomber en panneaux drus par touffes floconneuses qui givraient, plus son sang se glaçait.

 La sourde agitation qui avait commencé à l’envahir explosa de façon incoercible. L’obscurité du chalet n’était plus éclairée que par la blanche pelisse neigeuse couvrant les croisées des fenêtres. La couleur laiteuse montrait la seule  sortie  qui devenait impossible à tenter. Nadège était acculée entre une vérité oppressante et une terreur grandissante. Elle sortit les divers lainages qu’elle avait emportés  dans son sac à dos. Le froid  commençait  à pincer  les extrémités  de son visage, à la statufier. Son souffle givrait. Engoncée dans ses écharpes, ses moufles, sa chapka, elle enfila une deuxième cape fourrée.

 La température descendait de plus en plus vite. Elle cherchait désespérément un réseau sur son appareil mobile. Elle venait de s’apercevoir que le petit engin noir  ne lui donnait aucun signal. Tout semblait figé. Elle réalisa  l’atroce vérité : elle était prisonnière.

 Dans le tourbillon de panique qui s’ensuivit, elle se colla à la fenêtre qu’elle ne parvenait pas à déverrouiller mais qui était la seule issue possible si elle parvenait à briser la vitre sur laquelle pesaient des couches de glace.


 Et dans ce silence de mort, une voix s’éleva, caverneuse secouée  d’un rire tonitruant, une voix qui couvrit même les cristaux de neige chutant sur les toits du chalet.


– Il y a longtemps que j’attendais cet instant. Viens près de la cheminée qui recouvre des années de suie agglomérée, des années pesantes où je cherchais un brûlant réconfort dans la froidure de mon trépas. Tu es celle que j’attendais du plus profond de ma longue douleur. Mon histoire n’était pas terminée, c’est par toi qu’elle va aboutir enfin.

 Je suis Aurélien de Lagrandière. En des temps anciens, trop anciens pour toi,  je suis venu me ressourcer ici dans mon chalet. C’était mes derniers jours, je le savais, j’étais déjà très malade.  J’ai fait un dernier voyage avec mon fils. On s’est disputé en chemin. Je ne savais pas qu’il était capable d’autant de fureur. Il me demandait de lui léguer ce chalet de haute montagne  qui confortait sa position de haut administrateur qu’il occupait avec suffisance.  C’était une pierre de plus pour lui  de s’enorgueillir de  richesses  même mal acquises.  Il s’ensuivit une empoignade. On en est venu à nous empoigner par le col de nos manteaux. Il a osé lever la main sur moi, je le frappai  de toutes mes forces et c’est là qu’il a attrapé  la chaise en bois et l’a jetée sur moi. Le pied de la chaise a frappé ma tête, ce fut un coup violent, à partir delà, je ne me souviens plus de rien.

Et je suis venu tous les hivers  dans ce chalet en cherchant une personne qui pourrait écouter mon histoire. Elle se répète en ce moment et c’est ma chance désormais d’arrêter mon errance. Nadège, tu dois exiger que le chalet soit déclaré dans le descriptif de la masse successorale  de  ton héritage.

Le chalet t’appartient à toi aussi. Tu as aussi droit à ce fragment de ton histoire. Ton sacripant de frère va le fourguer à un entrepreneur pour n’avoir pas à l’entretenir. Or il doit demander votre avis et faire une déclaration en bonne et due forme.


Lèvres gercées, épouvantée, Nadège eut le courage de demander :


- Un crime a été commis, il n’a donc jamais été élucidé ?

– La police n’a jamais rien trouvé et l’affaire a été classée.  Le sagouin avait ses gants. Le froid m’avait déjà raidi quand on m’a retrouvé. C’est ce qui se répète. J’ai toujours entendu cette version quand je viens souvent hanter ce chalet et que les fêtards qui s’y vautraient en parlaient sauvagement. Un seul savait, c’était ton grand-oncle à qui j’avais dit que je partais  voir le chalet avec son frère  mais il s’est tu car il n’avait pas de preuves. Tu es l’héritière d’un bien usurpé. Après ma mort, ton grand-père s’est empressé de falsifier tous les documents et de s’approprier ainsi le chalet. Il n’y a jamais eu de procès ni de succession. A ma mort, la glace a tout enseveli.


Nadège hurla :


–   Tout est fermé. Je suis emmurée. Sortez-moi de ce caveau familial qui que vous soyez.

–  Non ! Tu vas continuer cette histoire, tu la porteras jusqu’au bout car tu as été désignée. C’est sur toi qu’est tombée la neige des vérités.

–  C’est un bien maudit !

– C’est ton identité aussi. Tu ne peux pas demander à l’arbre de périr, il bourgeonne en reprenant la sève qui le ramone et l’émulsionne. Tu portes toutes les graines ensemencées. J’ai attendu que l’une d’elles puisse parvenir à confondre celui qui a commis le pire des crimes : tuer son père et s’approprier  un héritage qui ne lui appartient pas.

–  C’est ce qui se passe en ce moment. On est tous sous le coup d'une véritable forfaiture. Je suis issue d’une histoire  que je réclame dans son entièreté  pour moi et ma descendance.

–  Rien n’a été conclu donc rien n’est perdu. Tu as encore le temps. Reprends le dossier, raconte cette histoire. Ma mémoire ne pourra se reposer en paix qu’à ce prix.


Un souffle d’air chaud ranima la cheminée dont les cendres s’éparpillèrent. Il y eut un fracas de bûches, les chocs lourds de morceaux de glace se pulvérisant au contact du sol gelé.

Elle était transie de froid, la température ne cessait de descendre dans le chalet  mais son cœur portait la blancheur d’une vérité où le sang des hommes s’était coagulé.

On cherchait à la neutraliser, on l’enfermait également dans une congère pour éviter que les vieux secrets n’expectorent car elle n’hésiterait pas à tout divulguer. Elle s’acharna une nouvelle fois sur la porte qui grinça si fort qu’un soupir hagard  siffla dans sa gorge, Nadège sentait un vent de délivrance mais c’était pour aussitôt s’immobiliser.

 La porte commençait à s’ouvrir. Une main rude, insistante poussait le battant de bois. Elle s’arcbouta sur le loquet et s’employa à peser de tout son corps terrorisé sur le battant  mais une voix impatiente s’éleva :


–  Arrête, Nadège, ce n’est que moi, André. Tire la porte de ton côté. Dépêche-toi !


 Nadège s’empressa de suivre la manœuvre que lui dictait son frère aîné,  André, celui qui cherchait toujours les moyens les plus pacifiques pour calmer les tensions quand elles se présentaient.  

 Mais les événements semblaient se précipiter. Un violent coup  rabattit la porte qui s’ouvrit suffisamment pour qu’André s’y engouffre et le bloque. Il entassa des meubles devant la serrure. La neige s’était avalanchée dans l’ouverture. Tous deux s’acharnèrent à l’accumuler au bas de la porte.


–  Vas-tu m’expliquer ?

–  Conan m’a suivi.  Il sait qu’on cherche à le confondre.

–   Mais on ne va pas rester ici ?

–  L’un de nous deux mourra, c’est sûr.  Le cycle de notre vie s’est figé ici dans ce chalet. Tu vas partir par la petite remise aux bûches  que j’ai laissée ouverte parce qu’elle donne sur le jardin. Tu n’auras qu’à sauter la barrière et descendre à l’hôtel. Tu donneras l’alerte.  

–   Et toi ?


 André ne dit rien et Nadège comprit qu’il restait pour achever leur histoire sous l’œil prophétique de leur aïeul.


Ginette Flora

Avril 2024

 

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2 תגובות


"son cœur portait la blancheur d’une vérité où le sang des hommes s’était coagulé."


Superbe récit une fois de plus et que dire, je vais me répéter ! .... mais j'ai adoré et c'est vrai ! ❤️

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בתשובה לפוסט של

Merci beaucoup, Viviane.

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