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La clemenza di Tito de Christoph Willibald Gluck



C'est un opéra seria en trois actes composé par Gluck, né en Bavière en 1714.

Sur fond d'intrigues, de complots, de trahisons, de mensonges et de calculs prémédités, le récit repose sur la magnanimité de l'empereur Titus qui, avant de condamner, cherche à connaître les raisons qui commandent aux gestes décisifs et aux choix impulsifs faits par chaque personnage.


Argument


ACTE 1


Dans sa chambre, Vitellia est supplantée dans le coeur de l'empereur Titus par Bérénice la princesse de Judée qu'il a choisie de couronner.

Par dépit Vitellia demande à Sextus qui souhaite l'épouser, d'éliminer Titus.


On apprend que Titus a renvoyé Bérénice et a des vues sur Servilia, la soeur de son ami Sextus.


Vitellia pense qu'elle peut prendre la place vacante, annule le complot et cherche à se faire valoir auprès de Titus qui est proclamé roi et décide de prendre pour femme Servilia, à la grande horreur d'Annius qui voulait épouser Servilia.





Aria :

"Ah perdona al primo affecto"

mais Servilia lui répond : " Amo te solo "


Au Palais, Servilia dit à Titus qu'elle aime en secret Annius et ne peut se résoudre à convoler avec Titus, fut-il empereur.

Titus, magnanime comprend et libère Servilia de toute servitude.

Entretemps, ignorant tout des résolutions de Titus, Vitellia demande à Sextus de tuer Titus.

On annonce que Titus décide d'épouser Vitellia qui affolée, envoie chercher Sextus pour annuler le projet d'assassinat perpétré contre Titus.



https://youtu.be/vFcdyrA_gbo






ACTE 2



Sextus s'aperçoit que les conspirateurs ont mis le feu au Capitole. Il annonce à Vitellia qu'il a tué Titus. Vitellia le réprimande comme étant un traître :

" Come potesti , oh dio ! "





et l'on vient annoncer que Titus est vivant.

Sextus veut s'expliquer avec Titus et l'on vient annoncer que les conspirateurs sont arrêtés.

Sextus est arrêté pour être interrogé par le Sénat pour son implication dans le complot.


Restée seule, Vitellia exprime sa crainte que sa culpabilité ne soit bientôt révélée :

"Tremo fra dubbi miei", j'ai des doutes, frère et j'en tremble.





ACTE 3


Titus attend la décision du Sénat concernant Sextus. Il ne veut pas croire à la trahison de son ami Sextus et son conseiller Publius lui rappelle que sa confiance l'aveugle car les êtres humains sont corrompus.

Sextus avoue son crime et est condamné.

Titus reçoit le décret mais Annius demande la grâce pour son ami Sextus.

" Pieta, signor, di lui "


Titus revoit Sextus et lui demande la raison de son geste mais Sextus s'emmure dans un silence et ne dit rien qui puisse atténuer la sentence.

Titus cependant gracie Sextus.

Vitellia décide d'avouer la part qu'elle a prise dans le crime.

Devant l'arène où sont jetés aux lions les condamnés, Titus annonce au public qu'il pardonne à toutes les personnes impliquées dans le crime et dit que il ne pourra pas épouser Vitellia à qui il conseille d'épouser Sextus.

Un double mariage termine l'Acte 3. Servilia et Annius obtiennent la bénédiction de Titus pour célébrer leur mariage.

Tous reconnaissent la clémence de Titus.



"Se altro che lagrima"

Servilia dit avec colère à Vitellia que des larmes sont inutiles si elle n'agit pas. Vitellia reconnaît qu'elle doit tout tenter pour sauver Sextus .




" Si tu n'as que des larmes à lui offrir ,

tous tes pleurs sont vains "



La finale qui est une sorte de refrain " Che del ciel , che degli Dei " vient clore l'opéra .

Les arias de " La clémence de Titus " de l'opéra de Mozart abondent sur le Net.

Il y a apparemment des difficultés à trouver les arias de l'œuvre de Gluck, celles de la version de Mozart étant les plus publiées.

Beaucoup des arias sont interprétées comme pièces de concert.

Ce drame a très souvent été adapté à partir du livret de Pietro Métastasio.

En 1987, il a été représenté à Tourcoing dans un sublime décor de bibliothèque puis en 1991 à Lausanne puis en1996 à Paris au théâtre des Champs Elysées.

Cet opéra était destiné à célébrer le bon monarque. Il avait été commandé par le roi de Bohème qui voulait que Mozart lui écrive un texte qui a été repris ensuite par maints autres compositeurs. Derrière la bonne conduite des codes appliqués à l'ouvrage, l'auteur s'attache à dire que la clémence de Titus n'est pas un acte de simple humanité. C'est un acte d'affichage politique destiné à soigner une image. Titus montre la ligne de sa politique et l'accord de son peuple qui, accréditant le geste de leur roi, permet une gouvernance paisible.

Mais au baisser du rideau, le roi est grand et seul et tous les autres sont passés par des déchirements, des actes de bassesse et d'ignominie. Le pardon ne les absous pas pour autant et n'enlève rien au naufrage de leurs sentiments.

Le spectacle est fort, puissant dans les décors mais tragique car personne n'est épargnée et Titus a perdu Bérénice.

" Il ne s'agit plus de vivre, il faut régner
Que le jour recommence et que le jour finisse
Sans que jamais Titus puisse voir Bérénice "

lui fait dire Jean Racine dans son " Bérénice "


Ginette Flora

Mars 2024

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2 Comments


J'ai encore du mal avec l'opéra mais c'est une belle découverte, merci à toi et doux dimanche ...🌺

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C'est un doux vivier qui fait parfois se dresser les cheveux !

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