Bas sur les champs de la plaine
Se vautrent de grises nuées.
Gravissent et fondent les reliefs
Où les collines se perdent.
Un brouillard morose dévore l’horizon apeuré
La terre engourdie, gorgée de boue épaisse,
Bouillonne sous mes pas ses clapotis collants.
Et puis le temps se fige comme le silence écrase
Les pauvres gazouillis de l’oiselet trop imprudent.
Les feuilles s’agrippent en un dernier sursaut à leurs branches ternies
Soudain, une lueur attendrit la campagne endeuillée.
Un filet de soleil perce le triste cortège des nues,
Se pose sur un charme où la feuillée persiste,
Et farde la grisaille d’un léger jaune bleuté.
Je revois respirer mes collines mes arbres et mes bois
Et au seuil de l’hiver,
Un beau doré de feuilles
Dépose sa tendresse
Sur le soir de l'automne.
Orane
C'est très beau, Orane ! Bonnes fêtes et amitié. Bises.
❤️Superbe fusion ... Merci et jolies fêtes à Toi !
"Je revois respirer mes collines mes arbres et mes bois " il y a cet air qui fait du bien sur tes mots ...c'est beau !
Les photos accompagnent la beauté de ton poème, Orane, et j'aime aussi beaucoup le haïku de fin. Je profite de ce commentaire pour te souhaiter une excellente année 2024, riche de nos échanges "de plume" ! Bises.