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La page de Babeth Côtes bretonnes



Maisons de pêcheurs que les falaises  possèdent

 Airain des murs blancs pour l’écume incessante

Pliée par un rythme si pâmé qu’aux fenêtres  

 Des regards se penchent devant la mer troublante

 

Les toits  d’ardoise rompus aux  forces malignes

 Se rient de  l’orage fendant  la nuit sauvage

 Deux cheminées pour sentir l’âme du logis

 Crépiter et embraser la danse aigrie

 D’un démon qui ne peut charger le portillon

 

Dans la pièce aux plafonds traversés de poutres en bois

 D’un extrême bord à l’autre bord, des bûches dans l’âtre

 Accompagnent  la vie mâchée par le feu des esprits

 Des flammes se répondent, se disloquent sur les murs

 

Des pas menus  trempés de suie dans le jardin

 Mais  les oyats au long cou ont le pied marin

L’arroche est mordue pour son goût de douce lune

 L’opale  s’agite dans  un monde turquoise  

 Les noctambules l’ont vue  vêtue de sequins

 

Dans les flancs du noroît s’écoule un temps d’embruns


Peintures de Babeth

Texte de Ginette Flora  

Mai 2024

 

 

 

 

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