Sur mes mains s’attarde le velours de leurs franges
L’automne est aux portes de leur sainte capitelle
C’est avec la pudeur des anges que la sève se change
Dans les bras des arbres qui se déshabillent
Chaque peine se couvre d’un tulle que le vent emporte
Et la mienne résiste
Qu’une dentelle fugitive décroche
Le cyclamen si fier de son jabot dénude son cou marbré
II sait qu’à ses racines torsadées je m’accroche
Il n’aura plus le temps de plaider ma cause
Tout sera retiré les rubans au chapeau comme les robes aux genoux
Dans l’herbe s'entassent les pelisses ravagées qu’on donne
A mordre aux regards névrosés qu’on sermonne
Les anémones somnolent au bruit des silences cuivrés
Leur extase oubliée
Les lys du jour aux ombres d’un soleil roux s’abandonnent
Et au son des violons que des soupirs ont réveillé
Mon âme revêt sa transparente mélancolie
Peinture de Babeth
Texte de Ginette Flora
Octobre 2024
Une ode à l'automne... merci à vous deux !
Comme tout est beau .. on entre à pas de soie dans votre univers à vous deux et on resort, les yeux tout grands, le coeur émerveillé ... j'ai adoré mais comment faire autrement ?❤️
L'automne se pare de ses belles couleurs dorées et tes mots Ginette ainsi que les couleurs de Babeth, lui font une parure superbe. Que cela est beau !
L'automne est décidément une bien belle saison que vous magnifiez de vos mots et vos couleurs ! Merci pour ce joli cadeau, Chères Amies ! ^^