C’est le sentier où le sol se déshabille
Où vrillent comme lamelles de peau quelques brindilles
Les flaques d’eau retiennent ce qui balbutie
C’est l’endroit qui conduit à une masure
Où j’ai laissé voir la rouille des serrures
Les robes des feuillages sont tachées d’un sang bruni
C’est le pays obscurci que l’on visite
Où je vais chercher le rameau qui me quitte
De mes pas obstinés, les ors en font une élégie
Le temps où fuir dans l’ombre est arrivé
Où l’on va survivre à l’agonie des peupliers
Les arbres se tordent en guettant le retour des meurtris
Le ciel au loin d’un nocturne s’afflige
Et le vent se met à jouer la fugue que je corrige
Entendez-vous au sommet la voix qui se remplit
D’un souffle de liberté
Peinture de Babeth
Texte de Ginette Flora
Septembre 2024
Oui, j'entends ce "souffle de liberté". Merci à vous deux.
Superbe, comme toujours et comme c'est bien ! vous êtes, je le répète, des magiciennes ...merci à vous deux !❤️
Les ors de l'automne et nous d'être riches de vos fructueuses collaborations ! Bravo et merci à vous deux ! ^^