La sereine rangée des cyprès assombris
D’un vert engourdi dans un songe sauvage
Sur le plateau couvert d’un semis de poussière
De bribes déposées sur les bords du genièvre
J’ai suivi la voie en croyant me retrouver
Trois arbres flous au loin j’ai cru les reconnaître
Le village ému aux murailles dégarnies
La seule maison qu’éperdue j’ai embrassée
N’avait ni fleurs ni crampons de lierre aux fenêtres
J’ai cru que je revenais comme un étranger
Sans un présent à offrir dans mes mains meurtries
La barrière chavirée que j’ai repoussée
J’ai entendu la goutte d’eau qui réjumène
Tombant du robinet au muret retenu
J’ai tout aimé jusqu’au tonneau qui se vidait
Et pris à l’antenne déviée sur le toit
Le temps ressemé comme le blé sur la plaine
Peintures de Babeth
Texte de Ginette Flora
Avril 2024
Des mots posés sur des paysages colorés sont emplis de poésie sonores. Bravo à vous deux chères amies.
Beaucoup d'émotions affleurent... bravo à vous deux !
Tout simplement superbe ! Bravo à vous deux ! ^^
"J’ai tout aimé jusqu’au tonneau qui se vidait..." Magnifiques Vous deux .... merciii ❤️