Le peintre s’en émeut, son sommeil fut tendu
Sa main ce matin gris l’a converti en bleu
Même l’ombre fuyante s’en prend plein les yeux
De n’être au bout du métal qu’une aile tordue
Dans sa fourche bleue sa part planétaire émerge
De quoi se formait le voyage de minuit ?
De quel rayon blafard, de quel bleu recueilli ?
Le saphir persiste et frôle l’ambré des berges
Les arbres sont aspergés d’un voile brumeux
Dans le miroir de l’eau où sont noyés les ors
Où se mêlent les blondeurs qu’un pinceau picore
Les flots tracent le sillon d’un cours fabuleux
Il touchait dans son sommeil de tendres feuillus
Trempé les pas qu’il a suivis sur papier bleu
Et penché au bord d’un ravin d’un fossé creux
Sans jamais chuter, d’un bleu il s’est souvenu
Soudain les amandiers roses ont disparu
Les pins et les cyprès souffraient de mélodie
Il les a vus fléchir sur un « la » sur un « mi »
C’est le blues, te dis-je , me crois-tu, c’est le blues
Du matin bleu
Peinture de Babeth
Texte de Ginette Flora
Juin 2024
Un nouvel enchantement de couleurs et de mots offert par Ginette et Babeth... merci à vous deux.
Du bleu plein les mirettes avec ce peintre enchanteur, qui à coups de pinceaux trancende le gris en bleu, et les ors accompgnent ce prodige d'autre part...
Quel beau duo vous faites, Babeth et Ginette. Merci de tout coeur !
"Sa main ce matin gris l’a converti en bleu
Même l’ombre fuyante s’en prend plein les yeux..."
C'est beau, beau à 'sen mettre aussi plein le coeur ! Merci à vous deux !❤️