Peut-être ai-je oublié de boire l’eau des fontaines, De croiser les yeux verts des forêts incendiées
Et de marcher pieds nus sur le sable perlé
De châteaux sans paroles ?
Peut-être ai-je oublié de donner aux oiseaux
Le ciel des matins clairs,
Les rires des enfants sages et leurs larmes sucrées ?
Une amnésie de soie quand le vent m’invitait
À suivre ses errances le long d’un fleuve doux.
Peut-être n’ai-je pas eu le cœur trop ouvert
Quand j’entendais ta voix, quand les fleurs se moquaient
De la froideur du jour
Et que les Rois sans Reines mouraient de trop de guerres ?
Peut-être ai-je égaré les traits de ton prénom,
Dans les étés faciles de nos soupirs fragiles,
De nos gestes tremblants de désirs rêvés
Et qui rêvent encore tant ? Peut-être ai-je oublié ?
Je m’en souviens pourtant
Au bord des cils brûlants, l’amour se commence
Et l’horizon sans murs déplie son infini,
Lèvres rouge-groseille à s’affamer de vie.
Une odeur de jasmin s’égare dans le soleil
Et le blé dans les champs approuve alors l’instant
Des mémoires opalines
Quand l’aube se déplie et se souvient de nous
Photos et poésie de Viviane
Mai 2024
"Des mémoires opalines quand l'aube se déplie et se souvient de nous"... que j'aime ce dernier vers, ma Brocéliande... bises émues
Un texte tout simplement magnifique, Viviane ! Un beau dimanche à toi ^^
très jolie ode à la nature et à l'amour qui tous les deux nous dépassent et nous surprennent toujours, par leur présence et leur absence, aussi! belle fête de la Pentecôte Viviane