© Erable rouge de Namiki Hajime
C'est un art précieux et très ancien.
Elle a évolué sans briser ses attaches principales, elle s'est fait connaître en s'expatriant, elle s'est développée et continue à rayonner à travers les peintures de la jeune génération dont le pinceau trempé dans l'encre noire retrouve les mêmes gestes que les moines bouddhistes des premiers temps. C'est une peinture qui s’est popularisée par l’estampe.
Jusqu'au Moyen-Age, le peintre est fidèle aux sujets religieux. Puis l'art pictural japonais est revisité par les nouveaux artistes .
La nature a une grande importance et l’homme en est indissociable. Faune, flore, humain forment un tout que l’art pictural japonais s’applique à rendre minutieusement par l’estampe animiste imprégnée par la tradition spiritualiste que les moines des temples ont fait prospérer.
Au début de son apparition, la nature est mise en valeur par le profond potentiel mythologique sous-jacent incarné par la présence des esprits qui occupent une place charismatique donnant à l’esthétique picturale une symbolique religieuse. Les moines zen le traduisent par les estampes à l’encre de chine.
C’est la peinture zen. La simplicité du croquis épuré que quelques coups de pinceau conduisent à la méditation ont fait de l’art japonais une image stéréotypée. C’est le dessin à l’encre seule et eau sur papier.
Puis d’autres écoles s’imposent. Il y eut ainsi une variété de genres et de styles.
Couleurs et utilisation de feuilles d’or et d’argent font leur apparition. Les artistes revisitent les codes artistiques japonais.
En 1867, au cours de l’exposition universelle, les peintres japonais exposent et rencontrent l’art occidental en même temps que les peintres comme Gauguin, Monet, Van Gogh, Sisley s’inspirent de l’art pictural japonais,
Le pont dans les tableaux de nénuphars de Monet en est un savoureux clin d’œil.
© Galerie zen - encre zen
© Peinture sumi-e ( peinture zen) © png-trer- zen -ink-monk
La flore et la faune
C’est le choix des thèmes privilégiés par la peinture japonaise, comme els fleurs et la faune qui reteint l’attention des occidentaux ainsi que les fines lignes des dessins qu’une peinture superposée ne rompt aucunement. L’estampe conserve son étonnante pureté.
La peinture japonaise connait une longue évolution sans jamais s’éloigner de ses fondamentaux.
Au début du XXème siècle, un courant permanent, le Nihonga fusionne les trois genres de la peinture japonaise : la calligraphie, le dessin et l’inspiration religieuse. En magnifiant les couleurs et des formes nouvelles, le Nihonga représente l’art japonais qui est considéré comme un modèle indéboulonnable.
Sa longue évolution :
La période Kofun est celle la plus ancienne où on y voit déjà les formes et les couleurs.
Toutes les autres périodes ne s’en éloigneront pas tout en en variant les techniques.
Les techniques de la peinture japonaise :
Le Nihonga apparut en 1880, il se distingue de l’art occidental. Les artistes peignent sur bois, papier, soie, os, coquillages. Il deviendra le terme générique donné à la peinture traditionnelle japonaise.
C’est l’avènement des grandes fresques murales avec des pigments naturels comme la terre puis esquisse à l’encre et application des couleurs, sorte d’aquarelle à l’eau.
La technique du « kata bokashi » se fait sur fond coloré en laissant une partie blanche, la partie épargnée, qui en restant vide possède une qualité de suggestion et de représentation imaginative qui fait justement le propre de cette technique.
D’autres techniques consistent à créer des motifs par des lignes ou par application de l’encre sumi-e.
L’aquarelle avec des pigments différemment dosés est une technique très prisée.
C'est également le cas du lavis peint à l’encre noire.
Quelques œuvres sont célèbres :
© « La grande vague » (1831) de Hokusai peinture à l’eau.
Il est l’auteur des 36 vues du mont Fujiyama. L’œuvre de Hokusai s’inspire de la poésie de Basho , poète et conteur.
Soufflant dans les pins
Le vent contourne les avant s-toits
Automne avancé ( Basho)
L’automne laisse les peintres à l’affût de l’explosion des couleurs fauves en attente de l’œuvre qu’ils sentent affleurer au bout des doigts. L’érable rougit de toute sa chevelure cramoisie, les teintes orangées prennent le pas sur les autres teintes, sur la palette s’étalent l’ocre et le brun vermillon, pigments à créer en regardant les feuilles tomber.
Les peintres contemporains ne s’y trompent pas. L’automne est un sujet inépuisable.
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© Hasui Kawase ( 1883-1957) © Le sanctuaire de Hiroshige
Fine Arte Uchiwa Gallery
et le plus contemporain Terushide Kato
Escalier vers Kiyomisu en automne
© Terushide Kato
Lune bleue
© Terushide Kato
Il est surtout le peintre
de paysages.
© Les iris de Ogata Korin ( fin du XVIIème siècle )
C’est un écran à quatre panneaux.
Automne devant le kiyomizu « de kawai kenji
Les supports les plus usités sont :
- le kakémono qui est un rouleau que l'on suspend.
- l'emaki qui est un rouleau horizontal
- le paravent qui est un cadre à panneaux.
- l'estampe, support qui a popularisé la peinture japonaise et qui est une gravure reproduite sur bois de cerisier. Les plus célèbres estampes sont sont celles faites à partir des oeuvres de Hokusai er Hiroshige.
Entre perpétuation de la tradition et la modernité, les artistes japonais continuent à faire vivre la tradition florale qui est un langage. Chaque fleur livre un message et placer une fleur dans un tableau est un code à découvrir qui libère soit le message de la beauté quand il s'agit des fleurs de cerisier soit le courage quand il s'agit de l'iris.
On peut constater que la peinture contemporaine japonaise est marquée par une très forte présence féminine. Nombre de femmes perpétuent la peinture de fleurs et de kimonos.
Ginette Flora
Octobre 2024
je trouve tout cela magnifique et Hokusaï comme Colette, j'adore ...merci du voyage, Ginette ... trop bien !❤️
Une magnique découverte pour moi qui ai si souvent admiré au Musée Guimet les oeuvres d"Hokusai.
Qui ne connait pas la grande vague de Hukosai, ce chef d'oeuvre maintes fois imprimé en postaires ou calendrier... Les estampes japonaises sont toujours aprèciée par leurs détails et la thechnique employée ! Amitiés chère Ginette.
Un article vraiment très intéressant, Chère Ginette ! Je me rappelle, lors de journées du patrimoine passées, avoir visité un musée qui faisait temporairement, la part belle aux estampes japonaises. Difficile de ne pas être en admiration face à tant de beauté et de technique ! Une belle journée à toi, Ginette ! ^^