Un choc visuel. Où que l’on regarde, depuis chaque boulon de rail jusqu’à la grande verrière, ce ne sont que perspectives et lignes de fuite. On oublie les voyageurs, on s’oublie soi-même.
Alors, le vrai voyage commence. Courbes et lignes convergentes, divergentes, vaguement parallèles, reflets, cuivres qui semblent des dorures, moulures de plâtre et de stuc, dalles de ciment qui soudain sont remplacées par du carrelage. Je viens de pénétrer innocemment dans une salle de repos, discrète, presque cachée. Les murs nus, récemment blanchis à la chaux, dont l’odeur éveille la réminiscence d’une grange, dans un village de montagne.
Que l’esprit voyage vite et loin ! Au milieu de la pièce, deux bancs adossés l’un à l’autre. Lattes de bois, lignes qui invitent au repos. Je m’allonge.
En se faufilant, on approche des rails, indices majestueux dans nos imaginaires. Comme existe par exemple la Voie du Bushido, la Voie du samouraï. L’importance des codes, présents dans toute société. Le trafic ferroviaire possède les siens, dont la transgression peut avoir de dramatiques conséquences. Les sécurités multiples et croisées, humaines et technologiques, permettent d’éviter ce genre d’accidents.
La Voie du rail.
Je me réveille. Je sens les lattes de bois comme incrustées dans mon dos.
Je regarde ma montre. C'est l'heure.
Texte de Randolph
Composition musicale de Frédéric
Mars 2024
Un joli voyage en votre compagnie, juste avant le départ, bravo le duo !
Un voyage incroyable ...;la réalité est là et pourtant, elle a des couleurs différentes ...j'ai adoré les mots, la musique, les photos ..;"La voie du rail" elle est une magie avec vous deux ! Merci ...❤️
Comme la gare de l'Est est belle avec tes photos, Randolph et ta musique, Frédéric, nous invite au voyage...
J'y suis passée, il y a longtemps, en revenant de Lyon... Merci les amis pour ce beau texte de Randy, accompagnée de la musique de Frédéric. Toujours un plaisir.
Randolph, toujours des textes sympa, merci aussi pour la musique.