La nouvelle année se place pour nous sous le signe du changement.
Le nocturne 20 en do dièze mineur de Chopin est lent, nostalgique, romantique, écrit à l'âge de 18 ans, oublié et publié vingt années après sa mort.
C'est pourtant le chef d'œuvre de Chopin.
La tonalité mélancolique sied à notre tristesse de voir partir l'année 2022 où nous avons découvert de nouvelles plumes, aimé diversifier nos horizons et accompli des séries de petits travaux qui nous ont fait grandir.
Ce nocturne varie les émotions grâce à des accords et des arpèges qui accompagnent la musique qui se veut discours poétique.
Avec Chopin, nous entrons dans le royaume de la poésie.
Poésie musicale mais aussi poésie picturale, valse des couleurs.
Nous quittons les nymphéas de Monet pour entrer dans la série des peupliers et célébrer ce qui fait très souvent le point d'orgue de notre salon : la présentation des peintres de la nature secrète et sauvage, basculant souvent aux confins du surnaturel.
Monet joue avec les reflets de la lumière sur les arbres, des variations de couleur à chaque changement de saison. Il peint une vingtaine de toiles donnant aux peupliers une fragrance d'aura où semble s'échapper une âme vagabonde. Monet est également un grand admirateur des estampes japonaises.
Notre amie Babeth entre elle aussi dans un univers japonisant que nous vous laissons découvrir.
Fred notre ami musicien nous fait écouter cette paix dans le sixième mouvement de sa playlist : " Soundscapes from heart and mind "
"The Peaceful Bay" se veut un morceau paisible comme un sommeil au creux des bras d'une mère d'où symboliquement, la baie, étendue d'eau (la Vie) presque entièrement entourée de terres (nourricières). Le rythme est calme comme la respiration d'un enfant, les notes cristallines comme un doux rêve...
Babeth nous parle des arbres, de l'inspiration qu'elle ne cesse de trouver auprès d'eux :
"Le cyprès au feuillage persistant, ponctue les paysages du Sud.
Il permet de voir les mas de loin, il est un signe de "bienvenue".
Eté comme hiver, il monte la garde droit comme un "I".
C'est ainsi qu'il est majestueux et que je l'aime."
( Elisabeth alias Louisa ou Babeth )
Les cyprès sont comme des sentinelles. Leurs ombres sont des moments de connexion avec les maisons, en toute saison.
Le végétal veille sur l'humain. C'est une branche tendue, un tronc ridé mais solide et accueillant. C'est une vibration au contact de nos pensées intimes .
C'est ainsi que notre amie Babeth aime et parle des arbres. Elle peint des cyprès, des pins, des bouleaux, des peupliers, des sapins, des chênes, des oliviers. Rien n'est plus majestueux que la taille élancée d'un arbre cherchant à visiter le ciel.
Puis, Babeth pose son regard sur la fine pointe d'une âme japonaise et cela donne une esquisse d'ikebana, des compositions épurées où chaque élément délivre un message latent :
un nénuphar, un bleuet, un bouton bleu, un érable, des tableaux que sa page présente avec une infinie variété et un amour de la vie qui s'invite sur la terre.
Je plie mais je ne romps pas
A la fin de l'envoi, je touche !
Notre ami Randolph se propose en ce début d'année de nous montrer quelques belles photos qu'il a pu ramener de ses randonnées.
C'est la mémoire visuelle qu'il partage avec nous, ses heures de patience pour capter l'instant surgi de l'au-delà afin que la contemplation silencieuse s'ensuive.
Sa page est à visiter, riche d'articles et de photos qui nous montrent la beauté, la grâce rayonnante, la radieuse lumière de la terre.
Pour qui sait voir, la beauté est partout, la découvrir est notre plus belle aventure.
En ce début d'année, il est une nouvelle catégorie qui s'est ouverte sur mon blog.
De nombreux auteurs se sont inscrits et pour certains qui le souhaitent, je leur ai donné la possibilité de gérer leur propre page sur laquelle ils peuvent déposer leurs articles via mon adresse mail.
Nous vous invitons à les découvrir.
Outre Randolph, Babeth et Frédéric, nous avons le plaisir de vous inviter à visiter les pages d' Hélène, de Colette Alice, de Marcel Faure et de Viviane.
J'ai créé également une catégorie intitulée " Créativité " où je présente quelques réalisations manuelles, cartes, origami, loisirs créatifs, dessins, bricolage et vous entendrez parler de papier mâché, de papier de soie, de papier mousse, de feutrine. Peinture et dessin, étoffes, bouts de ficelle, restes, chutes de végétal et bris de minéral, tous ces petits riens qui se métamorphosent parce qu'on le veut bien.
Les articles foisonnent, de l'opéra à la musique classique, de la fantaisie contée à la découverte de personnages à la poésie si subtile qu'en allant au devant d'eux, on en revient purifié, magnifié, métamorphosé.
Tout est métamorphose dans ce numéro.
De la musique classique avec
- le "Libera me "de Gabriel Fauré
- la follia du groupe Corellis Cousinen
- et la découverte d'Amjad Ali Khan
- le concerto pour violon de Tchaïkovski
- la messa da requiem ( lacrymosa ) de Verdi
et allons à l'opéra avec :
- Le " Lumi , potete piangere" de l'opéra " La division du monde" de Giovanni Legrenzi
- La Norma de Bellini ( Casta diva)
- Le roi de Lahore de Jules Massenet
La nouvelle année ne se présentait pas bien, des turbulences extérieures pouvaient ruiner notre moral.
Il n'en est rien car un jour, on se réveille, on ouvre son ordinateur, on lit qu'un ami auteur nous envoie un article, une fièvre d'espérance s'empare de nous, tout change et tout redémarre.
Alors allons-y partons vivre cette nouvelle année.
Randolph vient de nous envoyer cette photo légendée de sa plume si intimiste :
" Dernier jour des moissons
La terre s'apaise
C'est la fin de l'été
Au loin , une fillette chantonne
Colchiques dan les prés "
le 25 janvier 2023, Randolph Berliner
Chère Amouna,
Maintenant que Short nous a éjectés, je vais avoir plus de temps pour te rendre visite. Je vois que nous sommes en bonne compagnie. Alors à bientôt, au plaisir de nous lire.
Amicalement Loodmer
J'ai lu et admiré cette page tout en écoutant Chopin et Frédéric, en retrouvant la douceur des oeuvres de Babeth, les photos de Randolph. Alors un grand merci pour tout cela Ginette et oui, partons ensemble vivre cette nouvelle année !
Ce n'est pas une simple présentation, c'est une invitation! Comment dès lors résister à l'envie de plonger dans cette malle, que j'avais qualifiée de coffre aux trésors et ou désormais se sont cachés encore plus d'écrins! Que de découvertes, et que de plaisirs! Merci à vous tous...
D'emblée, l'énigmatique et sublime pièce en do dièse mineur de Frédéric Chpiin éveille toute notre sensibilité. En effet, composé en 1830, éditée en 1870 à titre posthume, ce nocturne porte le numéro 20 sur un ensemble de 21 merveilleuses partitions .
L'arborescence de Monet constitue une suite admirable, qu'enchainent délicieusement les paysages sonores et musicaux de mon neveu Fred.
Apparaissent a.lors les multiples aspects de la pleine maturité de notre chère peintre Babeth, place est donnée ensuite aux invités de notre hôtesse, maîtresse d'oeuvre, admirable scribe et conteuse, plume luxuriante et passionnée d'arts et de découvertes, vous avez reconnu notre Ginette bien-aimée !