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Les "Abendmusiken" de Buxtehude ( au 17 Décembre 2023)


Cette dernière veillée de l'Avent s'achève sur des cantates composées par Buxtehude libre de ses autres obligations.

Buxtehude n'est plus sur son orgue dans la nef de l'église.

Il se laisse mener par son intuition et sa créativité, il expérimente l'espace qu'on lui laisse pour imposer son vibrato.



"Jesu, meines lebens leben " BuxWV62 ( Jésus, vie de ma vie )


C'est une cantate-aria en chaconne enrichie par un Amen final éblouissant.

Une introduction crée un climat pour que l'auditeur intègre la scène qui est destinée à parler de la Passion du Christ.

Cinq strophes s'égrènent ensuite avec une formule rythmique répétée qui les encorde, un refrain conclut chaque strophe.

Un Amen conclut le tout.

Le mouvement décline les souffrances du Christ et annonce la mort comme une délivrance.

L'aria est considéré comme un chant sur la mort .

Il est du même esprit que le "Membra Jesu nostri" qui fait partie d'un cycle de cantates déplorant les sept plaies du Christ et communie aux souffrances du rédempteur.




Voici une autre cantate que d'aucuns disent qu'elle est admirable et destinée à désamorcer toute crainte devant la mort.



Le " herzlich lieb hab ich dich " ( Oh Seigneur je t'aime de tout mon coeur ) est un motet. Son écriture musicale est riche et dense et soulève des émotions esthétiques qui émeuvent profondément. Buxtehude ajoute des trompettes aux violons initialement considérés comme acquis. Cinq chanteurs assurent le chœur de voix .

L'ouverture se fait sur un tempo lent pour être rattrapé ensuite par des mouvements plus expressifs.



3ème dimanche de l'Avent

Ginette Flora


Dimanche prochain, c'est le 24 Décembre, une tout autre veillée s'annonce, celle de la nuit qui contient tant de poésie, de sacré, de divin, de pointure inconnue qu'on en parle tous les ans en reprenant le sillage des étoiles.

J'ai choisi de présenter pour cette nuit qui ferme cet itinéraire musical et poétique de l'Avent, un poème dont la musique est de Jo Akepsimas et dont le texte est de Didier Rimaud, jésuite, poète français de chants liturgiques.

" Voici la nuit,

L’immense nuit des origines,

Et rien n’existe hormis l’Amour,

Hormis l’Amour qui se dessine :

En séparant le sable et l’eau,

Dieu préparait comme un berceau

La Terre où il viendrait au jour."


( que les moines du monastère de l'Atlas algérien entonnent dans le film " Des hommes et des dieux " de Xavier Beauvois, 2010 )


Ginette Flora


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6 commentaires


nicole.loth
nicole.loth
21 déc. 2023

Le baroque nous emmènes vers Noël et cela est parfait Ginette. Joyeuses fêtes...

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Joyeuses fêtes à toi aussi, Nicole.

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Colette Kahn
Colette Kahn
20 déc. 2023

Magnifique même pour mes oreilles peu accoutumées à cette musique (J'avais beaucoup aimé le film de Xavier Beauvois).

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Tu sais, la musique baroque, elle s'insinue en nous et même si tu ne l'entends pas souvent, tu la reconnais quand tu l'entends et cela devient une addiction ... Tu as envie de continuer à chercher , à réentendre ...

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Fournier Viviane
Fournier Viviane
18 déc. 2023

Une nouvelle porte que tu ouvres, un horizon où je vais doucement ... merci de tes trésors offerts, je goûte avec bonheur !❤️

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C'est de partager ce qu'on lit et découvre qui fait tout le bonheur d'écrire et de lire !

Merci à toi , Viviane .

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