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Ils s'approchent si près de moi
Que mon souffle court se déchire
Ce sont les fauves libérés
Qui viennent baliser mes pas
Dévorent le linge rapiécé
Que je m'épuise à rafraîchir
Ce sont leurs lyres éreintés
Qui jettent les premiers effrois
Ils ne savent pas que je veille
Et que je les ai reconnus
Que leurs cornes et leurs brandons
Roux ne me sont pas inconnus
Les voiles brumeux qui les couvrent
De résille et de frise embuée
Ressemblent aux charmes amers
Que leurs maîtres ont inventés
Esprits et figures sauvages
Suspendus aux tenailles pourpres
Pinces des lampes, flammes vives
Des torches rouges que j'allume
Ils s'approchent ceux que je crains
Et que l'on croyait disparus
Mais qui aveuglés par la rouille
Vident leurs ors dans les bois morts
Ils ne savent pas qu'autrefois
Comme à présent on se camoufle
Pour ouvrir les lucarnes chauves
Ne s'ouvriront pas les volets
Et qu'à vouloir les secouer
Au prix de vaines illusions
Ils se blesseront aux épieux
Qui les ont blessés autrefois
Ginette Flora
Octobre 2024
Bel automne et son tourbillon de couleurs 🍁🍂
Superbe, toujours et encore ! Merci, Ginette ❤️
Toujours une plume Majuscule pour tresser de la belle Poésie, Ginette ! Un beau dimanche à toi ! ^^