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Photo du rédacteurGinette Flora Amouma

Les buissons ardents


Je suis heureuse de vous annoncer la publication de mon recueil de nouvelles sur Amazon




 « Nous préférons toujours la vie restreinte, la vie tempérée à ce trait de foudre, à cette intelligence plus rapide que la lumière. Toujours nous préférons ne pas savoir, vivre à côté  de notre vie. Elle est là.
Elle est sous le buisson ardent, on ne s’en approche pas. Il faut l’imprévu d’un amour ou d’une lecture pour que nous y allions voir.  » 

 Christian Bobin, l’homme du désastre



Il n’y a rien à ajouter à ces quelques lignes de l’écrivain Christian Bobin qui s’est approché de très près des flammes, y a vu l’incandescence le nourrir, en a gardé le brûlant message et n’a cessé tout au long de ses livres de nous en raconter la douloureuse et pénétrante brûlure.


Il n’y a rien à ajouter pour expliquer

« Les buissons ardents » de ce recueil de nouvelles.

Par l’écriture, j’ai pu m’approcher des buissons ardents. Par la poésie, j’ai su qu’il y a des braises en mouvement derrière la banalité des gestes quotidiens et dans l’ordre raisonné des jours programmés. Les épines se ramollissent pour montrer la beauté des  roses. Bobin disait aussi que peu d’auteurs ont écrit sur la bonté du monde et de l’humain.


J’aurais aimé en parler avec l’ardeur décuplée d’un désir qui transcende les platitudes ; briser les apparences, détacher les pétales corrodés, aller jusqu’aux racines et voir briller l’étoile écroulée qui continue de briller dans les buissons.

Chaque texte de ce recueil s’approche à petits pas effarouchés du feu qui git à l’intérieur des arbustes renversés sur les pierres. Les écarter à grands coups de  plumes fiévreuses devint le lent travail qui aboutit à la  flambée d’une révélation. 

Dans la tradition biblique, le buisson ardent est la révélation de Dieu à Moïse  mais c’est aussi le nom d’un arbuste qui donne des fruits rouges.  Diverses autres espèces portent à la pointe de leurs fleurs une essence parfumée qui s’embrase lorsque la fièvre du soleil est trop vive.

Est-ce ce feu que nous craignons de raviver  et d’en être à jamais marqué ?

Le buisson ardent est l’arbre de vie, le candélabre à plusieurs branches où l’on fait brûler des cierges pour que la lumière brille et révèle des présences fugitives.

Au-delà des interprétations qu’on peut donner au buisson ardent, la notion de révélation semble véhiculer  la signification qui se rapproche le plus  de l’image  d’un feu qui ne s’éteint pas.


Saurait-on s’approcher d’un loup ? Un loup en voulant aborder l’humain pourrait-il s’en faire aimer ? Le sujet m’a interpellée. En écrivant « Le loup » et « La traque dans la lande », j’ai laissé ma pensée s’approcher de ce qui peut brûler sous l’épaisse fourrure sauvage d’un animal  redouté. Et quand "Le vautour noir" s'envole plus haut que les oiseaux tentés de le conspuer, plus loin que les humains chargés de l'achever, la liberté ne devient-elle pas ce brandon rougeâtre qui grésille dans l'âtre de nos pensées ?


Un geste et un regard peuvent se transformer, révéler des sources de joie indescriptible. Il suffit de peu pour provoquer « Une alchimie ». « Un accident » n’est pas vite arrivé mais vite asséné. Entre " Elle et lui", tout peut se construire autrement. C'est "Le songe d'une mer démontée".


On laisse "Le brûleur l’encens"  diffuser son parfum  sur "Les vœux oubliés sur le banc du parc "  avant de retrouver "L’hôtel du dernier songe"   où l’on se souvient qu’on s’est brûlé à un  buisson ardent pour s’en être trop approché. "Le souffle du zéphyr" fait remonter d'anciennes peines mais "Le long du lac", il y a le lent clapotis des vagues, léger, fraternel, éternel.

"Si le village m'était conté " est une simple "invitation" qui peut se révéler une exhortation à voir ce qu’on refusait de voir jusqu’à ce qu’une flamme s'embrase dans "Le livre relié", on peut sans plus craindre l’imprévu, se décider à écrire :

 «  Que savais-je de ses émotions sinon que je les éprouvais en ce moment, avec mon propre manuscrit ouvert sur l’écran de mon ordinateur, relisant la dernière ligne, le doigt crispé sur les touches, attendant le moment décisif où ….mue par une force invisible, projetée par une folle impulsion, j’appuyai sur la touche « Envoyer » qui mit fin à mon dilemme. »  ( Le livre relié )

  C’est " L'homme au feutre noir " et "La Lettre nomade" qui subliment le quotidien pour la poursuite d'une lumière entrevue.

" Que serais-je sans toi ? "quand "Rien ne vaut le parfum d'une rose". C'est déjà s'approcher des " Arbres hiératiques " et avancer vers le feu intérieur.


Ce qui pourrait être d’une banalité exaspérante peut cependant contenir les bulles d’un élixir qui émulsionne dans un chaudron. Ce n’est ni de la magie ni de la féerie, c’est la révélation d’une présence pure dans un buisson ardent.

 Ginette Flora


  

 




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8 comentarios


nicole.loth
nicole.loth
il y a 2 jours

Bravo chère Ginette, Je te souhaite beaucoup de lecteurs pour ce recueil...

Les buissons ardents. Amitiés

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Ginette Flora Amouma
Ginette Flora Amouma
il y a 2 jours
Contestando a

Merci beaucoup, chère Nicole.

Toutes mes amitiés.

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viviane parseghian
22 nov

Bravo à toi, Ginette et je serai fière de l'apprivoiser chez moi ce nouveau recueil ! ❤️

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Merci beaucoup, chère Viviane .

Je suis toute émue .. vrai !!!

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colette kahn
22 nov

Toutes mes chaleureuses félicitations, chère Ginette 💐 !

Editado
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Merci beaucoup, ma chère Alice.

Et belle journée neigeuse et ensoleillée !

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Fredoladouleur
20 nov

Après m'être frotté au "Génie De La Lampe" et avoir effectué "Un Voyage Inoubliable", c'est avec grand plaisir qu'à l'instar de ces quelques nouvelles, je vais m'approcher à petits pas du feu de l'écriture que tu entretiens si bien. Un grand bravo à toi pour ce nouveau recueil, Chère Ginette ! ^^

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Oh ! Comme tu es merveilleux, cher Fred.

Merci beaucoup pour ces quelques mots qui me font tellement plaisir !

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