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Les infos du Salon et des Malles Août 2024


Les fleurs du mois d'Août


Le coquelicot et le glaïeul sont les fleurs du mois d'août et Babeth , notre amie se fait une joie de nous les offrir.




Le glaïeul se dresse sur sa hampe élancée, svelte projectile aux pointes couleur  rouge sang  ou  mauve cardinalice. Son offrande est partielle car  ses fleurs ne poussent que sur un côté de sa tige et font du glaïeul un spécimen énigmatique comme si le vrai secret de son cœur, il ne le livrerait jamais, retenant le malheureux qui s’enhardirait à franchir son donjon et ne trouverait que la pointe acérée de son glaive. 

C’est une fleur qui se dresse tout le long des chemins du Sud, cherchant sa place, recueillie par des mains qui la portent ailleurs sur des pierres mais elle flambe d’une telle splendeur, en devient si rouge, ourlée de khôl sur le bord des pétales que personne n’ose l’approcher hormis le coquelicot.

Le rouge coquelicot connaît son secret, il sait que c’est une  fleur qui devient rose quand elle s’étonne, qu’elle devient mauve quand elle rêve et qu’elle devient bleue, d’un bleu  lavande quand elle  se sait enveloppée. Il la guette et dans l’attente insupportable, le glaïeul s’embrunit et on croit la voir vêtue d’une cape veloutée rouge et noire.


– De quelle âme vis-tu, flambe sacrée ?

– Mon cœur vous défie, lui répond-elle.


Mais le voyage du coquelicot ne dure que quelques heures. Il n’a pas le temps de jouer aux  devinettes. Lui est un pavot sauvage, un pavot des champs, le fruit d’un autre défi. Il naît avec l’aube et meurt avant le crépuscule. Il est rouge comme la vie mais son cœur noir peut faire tomber les nuits.  Il pousse avant la moisson, dans les champs de céréales, il est le laboureur des sols, il vient et repart et si ses fluctuantes apparitions déconcertent les agriculteurs, ils conviennent que la fleur sait les séduire.  

 Le matin, il jubile, il est conscient qu’il n’a qu’une journée pour exister et comme il porte un baume dans ses quatre pétales, il s’approche de celle qui ne connaît pas le pouvoir de son narcotique pour l'en couvrir.    

 Aimant réconforter et riche d’une substance opiacée, il endort les chagrins.


 « Beauté, fleur d’un instant, l’aurore te voit naître

 L’aurore à son retour ne peut te reconnaître » ( Fréville , poésies )

 « Tendre fleur qu’en fuyant chaque minute effeuille

 Qui brille pour mourir dans la main qui le cueille  »


Les Romains l’appelaient la Rose de Cérès en hommage à la déesse des moissons. Le tableau de Monet « Les coquelicots » montre l’intensité du rouge sur le vert des prairies.

Les paysans lui demandent souvent :


– Qui es-tu, coquelicot ?


Il se redresse, sort de sa réserve et s’exprime dans la douceur d’une brise :


– J’étais la douce dame du paradis, l’ange de bonté. Si vous m’aimez, je vous donnerai beaucoup d’amour et beaucoup de rêves. Accueillez-moi dans votre cœur et je vous réapprendrai les chemins nocturnes de la vraie vie, celle qui vous fait hésiter. Vous ployez sous les conditions inhumaines de la vie.  Laissez-moi vous réchauffer le cœur pour faire fondre la glace des tristes souvenirs et les transformer en chaleur fécondante d’émotions positives et libres.


Les coquelicots ne s’offrent jamais car ils se fanent sitôt cueillis.  Son message est bref, laconique : « Rien n’est éternel » 


 Charles Trenet lui dédie une chanson :


«  Cœur des champs, pas méchant

Coquelicot dans les blés, au soleil de la vie

Rougissante et ravie,

 Ta petite âme me plaît

 Parfois tout comme moi

 Tu suis les rails d’un train

 D’un train qui ne passe plus

 Merveilleux chemin plein d’entrain

 Le chemin des beaux jours du soleil

 Des vacances, des poèmes , des romances

  Coquelicot d’amour ! » ( Ch. Trenet )


C’est une fleur à part, sauvageonne, elle pousse à sa guise, elle est repoussée quand elle est boudée par les agriculteurs.

Liée à la liberté, à l’état intérieur d’un soi-même qui se veut cultivable, elle force l’admiration des artistes. Monet, Manet, Renoir, Van Gogh, Klimt, Picasso ont tenté de reproduire le rouge des pétales, le noir des blessures de son âme.

 Le coquelicot  nous fait réaliser que quelque chose de nouveau peut advenir sans qu’on l’ait sollicité et on se laisse surprendre, on refuse de connaître la suite de cette nouveauté qui a su parvenir jusqu’à soi pour que  le lendemain soit la joie de la redécouverte.   

On peut se sentir ancré dans ses racines et se laisser submergé par la brise.

C’est la fleur de la vie  et  de la mort. N’attrapez jamais un coquelicot, il se fanerait.

Comme elle a un cœur noir et des pétales rouges, on peut disserter  longuement  sur le rouge et le noir, sur la vie et la mort,  sur ce qui arrive et sur ce qui s’en va. On peut tout dire sur le coquelicot tant il est sauvage et distant et n’offre de lui que le chant qui le  fait danser dans les champs  autour du blé doré, sous les  coupoles  d’un ciel d’été.

  

 



CHOPIN Préludes N° 12 et 13



Prélude 12 - sol # mineur 







 

On est surpris par le mouvement d’humeur de Chopin dans ce prélude. Il s’affaire à crier sa colère, la main droite renâcle.  Les accords bondissent et c’est dans un élan précipité que le prélude s’affirme comme  l’aveu d’une intime douleur.




Chopin Prélude N° 13


Ce prélude de Chopin (Op 28 N 13) a été écrit entre 1836 et 1839 et publié en 1839. Il est dédié à Camille Pleyel.

C'est une pièce délicate, pleine de tendresse et évocatrice. Bülow l'avait intitulé « Perte » et Cortot « Sur un sol étranger, par une nuit étoilée, pensant à l'aimé lointain ».



Toute la douceur de la musique de Chopin se refugie dans ce prélude. N’est ce pas un nocturne ? On le jurerait tant le musicien  livre la simple emprise de son cœur de cette chose qui le  charme. Un lyrisme pur.





Les festivals du mois d'Août abondent et profitent de la belle saison pour se développer en plein air, dans les jardins et les parcs.


La sérénade royale de la galerie des glaces de Versailles


Pendant tout l'été, de grandes programmations ont lieu au château de Versailles.

" Les grandes eaux musicales" et "Les grandes eaux nocturnes" sont des spectacles Son et Lumière autour des jets d'eau des bassins du château.

La grande nouveauté, c'est la visite et la découverte des grands appartements du Château. Une visite-spectacle est proposée de la chapelle royale jusqu'à la Galerie des Glaces où les artistes vêtus de costumes baroques font revivre des scènes de l'époque de Louis XIV.







Du 12 au 18 Août se tiendra le festival interceltique de Lorient particulièrement consacré à la jeunesse celte.

La parade du 15 Août réunit les enfants des écoles avec le bagad de Lann-Bihoué.

C'est une fête populaire qui assure plusieurs animations. Outre les musiciens et les chanteurs, des ateliers présentent leurs animations tandis que les étals des marchands regorgent de produits régionaux. Les forains ont plus d'un tour dans leur sac pour proposer des divertissements venant des rivages d'Avalon.



La route des escapades

Elle est jalonnée d'endroits fabuleux, elle est cachée dans ses légendes et ses trésors gardés par des lutins facétieux.

C'est toujours une exquise joie que de caracoler dans les paysages de monts et de sources lumineuses quand au détour de sentiers perdus dans les fougères, on se laisse capturer par des récits qui nous effraient mais jamais ne nous empêchent d'aller plus loin dans nos curiosités d'enfants aux aguets !

On rencontre ainsi des poètes et des peintres, des écrivains et des musiciens, des êtres porteurs d'une âme qu'il nous plaît d'aimer.



Rose des grands jours !

C'est l'été, la saison qui se laisse admirer. Fleurs, couleurs, senteurs ...Le jardin en est rassasié. Si le glaïeul violet réussit à se trouver une place dans les massifs, le diplodenia ou jasmin rouge déverse ses clochettes dans la vasque qui lui est réservée. Les hortensias se gonflent d'importance et réduisent l'allée qui mène à l'entrée. Déjà les arbustes à hibiscus masquent les baies à volets en bois. Mais où sont le pyéris et le seringat ? Un jour, peut-être, j'arriverai à les sortir de leur timidité !


Jasmin rouge Hortensia Hibiscus violet



Les auteurs et visiteurs du salon littéraire et musical nous proposent des articles d'une telle vitalité que nous sommes heureux de dire que grâce à cette inépuisable activité, le salon continue de proposer des sujets de réflexion d'une grande diversité.

L'été brille de tous ses rayons !


Les malles d'Amouma

Le salon littéraire et musical

Août 2024

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8 Comments


J'aime ces chansons d'enfance.... En effet tout un Programme !

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Merci beaucoup, Babeth.

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Comme tout est beau et si joliment posé ...merci Ginette de ces fusions superbes et merci à Babeth, tableau magique ! ❤️

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Et comme tout doit être fleuri dans ton jardin !

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"Comme un p'tit coquelicot mon âme

Comme un p'tit coquelicot..." 🎶

Un programme aoûtien pour notre plaisir !


Edited
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J'écris entre deux pauses ... et cela fait du bien !!

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"Gentil coquelicot, mesdames !" Et pour la rime : "Quel programme !" ^^

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Et c'est toi qui vas être ravi ! Je viens de publier ton article qui va faire un tabac , j'en suis certaine !

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