Les mélodies de Henry Purcell
- Ginette Flora Amouma
- il y a 2 jours
- 4 min de lecture

© Purcell - Songs and arias
Les mélodies, les songs, les élégies, les airs que le compositeur anglais Henry Purcell (1658-1695) compose pour ses opéras sont d’une telle intensité émotionnelle que certains sont repris en concert pour la beauté de leur composition et la grande profondeur de leurs textes.
A la fin du XVIIème siècle, Henry Purcell compose une quarantaine de partitions pour des pièces de théâtre, des semi-opéras ou des danses.
« The Fairy Queen » est composé en 1692 avec l’émouvante aria « Let me weep ». C’est l’un de ses chefs d’œuvre.
( voir article de janvier 2024 – blog catégories baroque, classique, romantique )
Purcell compose aussi the Indian Queen et Aureng-Zeb ou the Great Mogul avec les airs de « Ne cherche pas à savoir » , « J’ai regardé et vu à l’intérieur », « Je vois, elle m’emmène partout » sont quelques unes des élégies qui émaillent les opéras et les pièces de théâtre de Purcell.
Souvent libérée de toute contrainte narrative, la musique de Purcell est inventive, intemporelle. Purcell instaure par sa musique une intention dramatique et cette intention s’adapte au propos porté par chaque opéra.
La mélodie : "Ne cherche pas à savoir"
Seek not to know what must not be revealed
Joys only flow when fate is most concealed
Too busy man would find his sorrows more
Il future fortunes he should know before.
For that knowledge of his destiny
He would not live at all but always die.
Enquire not then who shall from bonds be freed
who'tis shall wear a crown and who shall bleed.
All must submit to their appointed doom,
Fate and misfortune will too quickly come;
Let me no more with powerful charms be press'd
I am forbid by fate to tell the rest.
Ne cherche pas à savoir ce qui ne doit pas être révélé.
Les joies ne coulent que lorsque le destin est le plus caché.
Un homme trop occupé trouverait ses chagrins plus grands
S'il devait connaître à l'avance les destinées futures.
Car s'il connaissait son destin
Il ne voudrait pas vivre du tout et mourrait toujours
Ne te demande donc pas qui sera libéré des liens
Qui portera une couronne et qui saignera.
Tous doivent se soumettre à leur sentence.
Le destin et le malheur arriveront trop vite.
Ne me laisse plus être oppressé par de puissants charmes.
Le destin m'interdit de raconter le reste.
© Textauthorship
by Henry Purcell (1658/9 - 1695), "Seek not to know", Z. 630 no. 15 (1695), from the a play - incidental music The Indian Queen, no. 15, Act 3
La mélodie : « J'ai regardé et j'ai vu à l'intérieur »
I looked and saw within the Book of Fate
where many days did lowr
When lo one happy hour
Leapt up, and smiled to save thy sinking State.
A day shall come, when in thy power
thy cruel Foes shall be.
Then shall thy land be free,
And thou in peace shalt reign.
But take, O take that opportunity
Which once refused wil never come again .
Il m'a semblé voir dans le Livre du destin
Où de nombreux jours ont diminué
Si une seule heure heureuse m'était accordée.
Lève-toi et souris pour sauver ton Etat en déclin
Un jour viendra où par ton pouvoir
Tes ennemis cruels s'en iront
Alors Ta terre sera libre
Et tu régneras en paix.
Mais profite, ô saisis cette opportunité
Ce qui une fois est refusé ne reviendra plus jamais.
© Text Authorship
by John Dryden (1631 - 1700)
Musical settings (art songs, Lieder, mélodies, (etc.), choral pieces, and other vocal works set to this text), listed by composer (not necessarily exhaustive):
by Henry Purcell (1658/9 - 1695), "I look'd and saw within", Z. 598 no. 1, from the incidental music to The Indian Emperor.
Dans « The Indian Queen », l’action se déroule en Amérique du Sud. Les Incas du Pérou et les Aztèques du Mexique se livrent une bataille de voisinage pour s‘approprier les terres dans un contexte de convoitises familiales mais aussi d’épreuves sentimentales.
( Voir article « The Indian Queen de Purcell "dans blog catégories : opéras et comédies / Février 2024 "
Purcell a composé un opéra « Aureng-Zeb ou le grand Moghul » qui est une œuvre à suivre également.
La mélodie : « Je vois, elle m’emmène partout »
I see, she flies me everywhere,
Her eyes her scorn discover
But what is her scorn or my despair
Since it is my fate to love her.
were she but kind whom I adore
I might live longer but not love her more .
Je vois, elle m'emmène partout
Son regard se couvre de mépris
Mais qu'elle me méprise ou que je désespère
C'est mon destin que de l'aimer
Fut-elle seulement gentille elle que j'adore
Je vivrai peut-être plus longtemps mais je ne l'aimerai pas davantage.
© Text Authorship
by John Dryden (1631 - 1700) [author's text not yet checked against a primary source]
Musical settings (art songs, Lieder, mélodies, (etc.), choral pieces, and other vocal works set to this text), listed by composer (not necessarily exhaustive):
by Henry Purcell (1658/9 - 1695), "I see, she flies me", Z. 573 no. 1 (1692?), from the incidental music to Aureng-Zebe -- or The Great Moghul
Ginette Flora
Avril 2025
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