Les pages ouvertes entre les plis, entre les manches
Amples et secrètes, les unes griffées d’ombre
Les autres de lignes cursives et sombres
Se pencher pour relire et se suffire
De quel murmure de quelle lavande
Quand le papier exhale son parfum de bois
Se pencher jusqu’à défaillir sur les promesses du livre
X
Et les lectures recouvertes de pur silence
Sont des premiers essais comme des balbutiements
Pour l’herbe couchée au bord des pensées
Pour la fleur qui rougit de n’en savoir rien
XX
Se laisser prendre au coude marqué par une pâle lueur
Guidant les mots qui cherchent la main fragile
Posés sur les lettres écornées, les doigts fébriles
Comme le col des iris qui ouvrent leur corolle
XXX
Sur quels regards s’agitent les hasards d’une route
Au bout de quels passages souligner les virages
D’un corps prosterné, d’un visage qui s’enferme
Trouver le germe de la sinueuse éclosion
Qui va de l’encre séchée au message persistant
IV
Oserai-je lever le revers du scapulaire
Pour toujours repousser les doutes amers
Pour mener sur la chaleur aveugle des pierres
Le travail récurrent qu’exigent les écritures
Avant de se livrer à la vérité de la lumière
Ginette Flora
Septembre 2024
"La vérité de la lumière"... une quête infinie...
"Et les lectures recouvertes de pur silence
Sont des premiers essais comme des balbutiements" tout est si beau, Ginette ...une magie de toi qui résonne longtemps ❤️