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Louis Dewis, artiste peintre

Dernière mise à jour : 8 avr.



Isidore Louis Dewachter est un peintre belge né en 1872 à Leuze en Belgique et mort en 1946 à Biarritz.

C'est un peintre postimpressionniste, ayant vécu principalement en France.

Il aurait voulu se consacrer à la peinture mais issu d'une famille qui était à la tête d'un négoce florissant, il fut contraint de ne peindre qu'en dilettante.

Des opportunités manquées l'ont laissé dans l'ombre et seule sa descendance a su conserver ses tableaux et les placer dans quelques musées.

Un don précoce, contrarié par un milieu peu ouvert à la fibre picturale.


Il a douze ans quand il peint en Mars 1885, le tunnel où passe un chemin de fer qui est encore en activité. C'est le tableau " Chaudfontaine ". Tout s'y reflète, les couleurs appuyées au balayage de l'émotion, l'émergence d'une sensibilité à peine avouée car le geste du pinceau est suggestif. On ne dit pas, on tente de le faire et les couleurs suivent ce mélange.


"Chaudfontaine" 1885- The Art of louis Dewis


Des études aux Beaux Arts de Liège le conduisent à se lier d'amitié avec des peintres impressionnistes. Ses jeunes années sont assombries par le peu d'intérêt que ses parents trouvent à son art pictural. Son père s’évertuait à lui faire prendre une voie plus lucrative pour son avenir.

 Il était l’ainé d’une famille versée dans le négoce d’une chaîne de vêtements pour hommes et enfants : « La maison Dewachter ». Dewis patiente jusqu’à la mort de son père pour revenir à ses premières passions. il a 44 ans.  Il laisse ses cousins diriger la marque de textile et se lance dans la peinture en ne gardant qu’une part de son héritage et en s’installant à Bayonne.


 Le peintre


Il se crée un atelier chez lui et peint comme on écrit, comme on compose. Cela ne va pas plus loin. Sous un nom d’artiste, un pseudonyme, Louis Dewis, il peint pour son plaisir sans chercher à fréquenter ateliers et salons ou expositions.

 Il fonde une famille. Sa femme conserve ses tableaux sans porter de jugement sur le     « hobby »   de son époux mais sa fille, étudiante en arts,  admirait son père et le moment venu  donnera un coup de « marketing » à l’œuvre de son père.

En 1917, il se décide à exposer pour la première fois. Les critiques d’art le découvrent.

 A partir de ce jour, il fut exposé dans les salles de l’Europe. Des musées achètent ses œuvres. Les critiques sont sinon dithyrambiques mais du moins positives. On parle de lui, de son « jeu de lumière », d’une sorte de chaleur de « la plus enchanteresse des symphonies ».

Mais sa carrière, faute de communication de grande envergure, resta modeste et ne quitta pas le noyau des cercles de familiers.   

 Un homme Georges Petit, un marchand d’art,  fut intéressé. Il proposa à Dewis de venir s’installer à Paris.   

Mais la malchance ou une guigne tenace le poursuivit car à son arrivée, Georges Petit décède et Dewis se retrouve dans une arène de lions  qu’il ne connaît pas  et ne souhaite pas affronter.  

 L’incident est une parenthèse funeste mais Dewis pour s’en remettre, continue à peindre pour son plaisir.

1920-1930

 Il expose dans les pays d’Europe, d’Afrique et d’Asie et d l’Amérique du Sud par le canal de quelques abonnés à ses œuvres.

  1940, la famille se refugie à Bayonne. Dewis achète une villa à Biarritz , « la villa Pat » où il réside jusqu’à sa mort, terrassé par un cancer.  

  Andrée, sa fille, est retournée vivre à Paris. Elle conserve les tableaux de son père.

50 ans après,  au milieu des années  1990, un membre de la famille présente des toiles de Dewis à un expert qui les expose en 1998 et c’est la découverte de Dewis aux Etats-Unis.

Des critiques d’art et des professeurs d’histoire écrivirent des essais sur l’univers artistique de Dewis.

Depuis cette redécouverte, plus de cents toiles sont conservées dans les musées américains.

Dewis est influencé par les impressionnistes, il leur emprunte bon nombre de signaux émotionnels, par les couleurs et les effets de lumière sur les paysages. Ainsi,  il excelle à faire d’une atmosphère, l’ expression d’une sensibilité.


La symphonie des couleurs


1/ Le vert et le jaune nourris aux brunes souches de la terre

 Il peint la nature, la campagne, le repos primitif qui fait venir l’odeur de la pluie, le pétrichor, sur l’herbe encore palpitante. Il sait rendre aussi les bienfaits de la caresse du soleil sur l’âme humaine, silencieuse et résiliente.

 

 

Le peintre pose sa couleur sur le tempo de ses sensations. En suivant la courbe de son pinceau, en le voyant passer sur les petites sentes à travers champs, en le voyant prendre des pistes qu’il semble bien connaître, comment ne pas penser au désarroi qui pulse quand on est à l’orée de l’endroit où l’on a cru voir un morceau de ciel ?

Le ciel est à peine bleu, on va vers ce que l’on sait d’instinct mais que  l’on craint  de surprendre. On avait quitté un lieu  qu’on avait épuisé  de notre temps vif et allègre et en revenant, on est tenu par  une fibre qui secrètement vibre seule de toute sa force de l’attente embarrassée.  Quelle va être notre place dans ce champ que l’on traverse par des pistes balisées ? Des poteaux en bois fléchissent d’avoir été tenus par une sourde angoisse. Sauvage encore mais domptée la route qui mène au village !

 


 Le puits est le premier repère, on venait y chercher  un devenir, lieu de conjectures,    d'interrogations et le treuil ne nous aidait pas quand il grinçait et  freinait son mécanisme.  Et je vis le pont dans la brusque tombée du virage,  le ruisseau plus bas mouillait des îlots de verdure. Une herbe avait grandi, un peuplement de graminées que les flots venaient entretenir de leur chant sempiternel ne connaissait pas l'oubli mais le repli dans les feuilles refaisant le tour des manèges d'antan.



De l’autre côté, j’allais passer de l’autre côté du pont.


2/ Le vieux rose ou bois de rose

C’est en traversant le pont que je suis entrée dans le pays où l’on dit que l’on n’arrive jamais. Plus j’avançais, plus je savais que le vieux rose suranné que prenaient  les teintes du village et des maisons allait me rapprocher de ce que je redoutais. Le ciel s’empourprait, mes pas venaient vers lui.



D’abord le clocher que je vis au loin, puis l’église apparut, au dessus des toits, de sa hauteur veillant sur les maisons rassemblées dans l’étreinte invisible des  pensées coulées dans les lenteurs du temps.   



J’arrivais près de cette maison, la seule. Le peintre voulait-il marquer le lien qui nous unit à ces vieilles pierres qui ont abrité les questions que nous posions en levant nos regards éperdus vers un ciel qui devint plus mauve encore ? Sa palette change d'humeur et nous assistons à des camaïeux de cette couleur surannée qui rosit l'aube des jours.

 Le peintre nous laisse à nos souvenirs même quand ceux-ci se voilent d’avoir trop existé et qu’ils se perdent, tout devient intemporel. La conscience d’un idéal se  fond dans les nuances parme qu'un regard mélancolique vient retoucher. .



Puis je la vis, la maison et l'arbre. Je m'appuyai à la barrière, je restai longtemps ainsi à contempler l'ampleur des choses vécues.



Les voisins ont les mêmes gestes. Ils abondent la terre auprès d'une motte de blé coupé, d'une tombée d'onyx , d'une poignée de topazes que picorent des poules




Ginette Flora

Avril 2024

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6件のコメント


Colette Kahn
Colette Kahn
4月09日

Cet artiste que je ne connaissais pas nous offre toute la beauté de la nature...

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Ce sont les tons entre rose , parme et violet qui m'ont touchée !

On dirait un flouté derrière lequel s'éternise une pensée !

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magnifique voyage encore une fois .. merciii en grand !


" Il sait rendre aussi les bienfaits de la caresse du soleil sur l’âme humaine, silencieuse et résiliente." Superbe !❤️

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Ah oui ! Ce peintre m'a fait rêver !

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nicole.loth
nicole.loth
4月08日

Un peintre Liégeois que je découvre Ginette. J'aime beaucoup ce paysage où l'on aperçoit l'église et ses montagnes violettes. Très beau texte aussi. Merci à toi !

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Il y a tant de créations ... et j'en connais si peu !.

J'ai essayé de m'approcher de celle-ci .

Merci pour toutes les peintures que tu présentes sur Facebook.

Je les suis toujours attentivement .

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