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Nicolas Tarkhoff, artiste peintre


C’est un peintre russe né à Moscou en 1871 et décédé à Orsay (91) en 1930.

Depuis Janvier 2024, une exposition en hommage au peintre qui a vécu une vingtaine d’années en Vallée de Chevreuse,  se tient au château du Val Fleury, à Gif sur Yvette.  Elle est présentée sous le titre de « L’hymne à la couleur ».

Jusqu’au 7 avril 2024, la vie du peintre, partagée d’abord à Paris puis achevée en semi-retraite à Orsay, est  narrée avec le concours de l’Association des Amis de Tarkhoff .   


Ses premières années  à Moscou


 Il se sait attiré par la peinture, dès son plus jeune âge  mais  il passe d’abord son service militaire et obtient un emploi aux entreprises des chemins de fer. Il se lie avec les peintres impressionnistes comme Constantin Korovine qui l’accueille dans son atelier. Korovine est un représentant de l’impressionnisme en Russie. Tarkhoff rencontre aussi les symbolistes russes ( Outkine et Millliot.. .. )

Il peut ainsi participer à une première exposition  de ses toiles, ses créations plaisent,   il commence  à rencontrer de beaux succès. Il s’inscrit dans le courant des avant-gardistes postimpressionnistes en  faisant découvrir de nouveaux langages plastiques.

 Sentant se former en lui une réelle forme de maîtrise personnelle, il  décide de s’affranchir de ses anciens maîtres et s’expatrie en Europe, d’abord l’Allemagne puis la France.

 

 Sa vie à Paris , la capitale ( 1898-1910)


A Paris, Il suit les cours de  l’Académie Julian, une école privée de peinture. L’été, il  séjourne en Bretagne, il capte les vagues marines et peint des toiles pointillistes.

C’est un style revendiqué par  un mouvement artistique en peinture qui consiste à utiliser des zones de couleurs juxtaposées. C’est une peinture par touches.

Il réalise de nombreuses toiles. Une série de toiles témoignent de ses escapades sur les plages le long de l'Atlantique : plages animées à Soulac-sur-Mer, esquisses de plantes et de fleurs.

Il fréquente les salons parisiens pour faire connaître son travail d’artiste peintre. Son style se raffermit au contact des mouvements et des genres en présence à cette époque. Il découvre les œuvres de Van Gogh, de Gauguin, de Cézanne, de Carrière. Monet le séduit également.

Au contact de tant de styles et de présence artistique, il sent combien son propre talent est en train d’émerger.


La foule focalisée sur un seul point d'allégresse, les rues éclairées à la lanterne ...


Paris lui offre des sujets de foule compacte, de masse dans des espaces où la multitude se  dessine globalement dans des formes si entières qu’il en restitue une couleur qu’il leur consacre : le carnaval des rues, des scènes de rue, des scènes de marché,  des mouvements de foule, des fêtes foraines,  il met un point d'honneur à la restitution de la gestuelle d’une humanité  au cours de rassemblements. Et  ce sont les tableaux de  fiacres dans les rues, d’escaliers dans les ruelles, de quais  et au milieu coule la Seine.

Les vitraux et les gargouilles de Notre-Dame de Paris mettent en valeur le patrimoine autant spirituel que littéraire de la capitale.

Comme il varie son style, Guillaume Apollinaire dit de lui qu’il est « un fauve impressionniste ». Il entre dans les cercles artistiques. Il expose, il participe aux salons parisiens et européens.

 De son appartement, il peint les sujets nocturnes, les gares, les trains, la vie de son quartier. Ses expositions lui apportent une certaine notoriété. Son art a évolué. Après avoir suivi les courants artistiques de son époque, il s'attache à se construire dans un art personnel plus près de ses aspirations parce qu’il s’est trouvé un sentier de randonnée picturale.

 Et c’est à ce moment qu’il décide de quitter Paris et de vivre dans la campagne à Orsay.

 

 Sa vie à Orsay , le peintre-paysan ( 1911-1930)

 

  A Orsay, il vit avec sa famille au contact de la nature et de ses agréments simples et sources de sérénité. Sa peinture est toujours porteuse d’émotions dans des couleurs qui raniment soit le trait figuratif soit l'abstraction réflexive.

 Il ne peint plus les foules ni les rues encombrées. Il peint la nature, la vie rurale, les fleurs, les arbres. Il peint des scènes intimistes. Il le dit lui-même :

 «  J’aime peindre les scènes du bonheur quotidien : les champs d’Orsay, les prés, les arbres, les soleils, les enfants, les scènes familiales, les natures mortes. »

Paysages de jardins , d'arbres et de ruraux à leurs travaux des champs .


 C’est une retraite loin des feux de la rampe. Mais la guerre de 14-18 l’isole. Les salons parisiens ferment et voyager pour exposer devient inconfortable.

 De 1919 à 1930, les dernières années de sa vie sont tristes  et très assombries par sa maladie.  Il souffre d’un cancer de la gorge, désargenté de surcroît depuis la chute de la vente de ses tableaux, c’est ruiné qu’il meurt en 1930. Il disparaît  de la scène. Seuls quelques amis fidèles maintiennent son nom.

Il faut attendre les années 1960 pour que son œuvre soit redécouverte  et pour que ses toiles soient exposées dans les salles d’arts de Genève,  de Russie et de certains pays d'Europe.

 En 2014, la ville d’Orsay salue sa mémoire. Aujourd’hui, une partie importante de son œuvre est en Russie.

 

2024 -Exposition à Gif sur Yvette L'hommage à Nicolas Tarkhoff


L’exposition tend à démontrer comment une telle figure artistique pouvait tomber dans l’oubli et l’Association des Amis de Tarkhoff aspire à lui rendre hommage et à remettre son nom sur les rails de la connaissance.

La perception de l’art, il la résume par :

« La vie des formes se mesure par la richesse de ses couleurs.  » 

Il peint d’instinct, capte une atmosphère et la restitue. La peinture de Tarkhoff se laisse éblouir par les couleurs. Il y a du Van Gogh et du Vlaminck  et aussi du Monet quand dans la fougue du pinceau s’émulsionne un tempérament.

 Peintre du début du XXème siècle, pourquoi en parle-t-on si peu ?

Cette exposition ouvre la porte du mystère Tarkhoff, celui qui eut une vie florissante à Paris et celui qui vécut en ermite à Orsay.


Plein soleil ( 1915-1920 )

Peinture à l'huile sur carton.

Tarkhoff faisait d'abord des esquisses préparatoires au crayon ou à l'encre. puis il brossait des études pour reconnaître la lumière et la fixer.

 Images crédit association des amis de Nicolas Tarkhoff

et des sites Wahooart / Artprice

Arts in the city

 Ginette Flora

Avril 2024




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6 Comments


Moi aussi, Ginette, c'est une découverte et j'ai adoré ...Merci de toi et douce semaine !❤️

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Belle semaine à toi aussi , Viviane.

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Encore une découverte pour moi. J'aime particulièrement le 6ème tableau.

Merci Ginette !

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Des peintures qui apportent l'apaisement pour des vies qu'on connaît peu .

On comprend mieux la démarche de l'art quel qu'il soit.

Bon dimanche, Alice.

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Merci Ginette de mettre en lumière ce peintre oublié. J'aime ses toiles aux tons chauds et lumineux. Nicolas Karkhoff une belle redécouverte.

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C'est en effet un vrai plaisir que de redécouvrir certaines figures dont on parle peu.

Je suis bien contente que tu sois sensible à cette revisite de son exposition .

Bonne journée, chère Nicole.

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