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Photo du rédacteurGinette Flora Amouma

Pour une feuille morte



C’est en voyant tomber la feuille évidée

 Que j’ai voulu en retenir la chute

 Et ce geste qui me rapproche d’un empyrée

 Que ne vienne pas l’ouragan

 Me l’enlever

 

C’est en lisant les nervures sur les écorces

 Que j’ai voulu en assainir les bords humides

 Et ce geste  qui fait de moi un rôdeur des sources

 Que ne vienne  pas l'impatient

 Me l’enlever

 

Sont venues dans mes mains des gouttes de rosée

 Et des  faisceaux irisés dans mes yeux livides 

 En prenant place dans mon cœur dévasté   

En donnant les ferments d’un autre langage

 J’ai appris qu’existent des courants secrets

Que ne viennent pas des maléfices

 Me les enlever

 

C’est l’automne c'est mon antre me direz-vous

La rouille  rubescente a rogné les cellules

 Et livré aux affamés les croûtes enfermées

 La feuille mordorée a gardé son suaire

 Un vestige une ruine une pierre descellée

 Ne me les enlevez pas


Ginette Flora

Octobre 2024

 

   

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6 Kommentare


Colette Kahn
Colette Kahn
20. Okt.

Un très beau poème illustré par ces trois feuilles aux couleurs de l'automne.

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Merci beaucoup, Alice.

En ce moment, c'est le beau spectacle auquel nous sommes conviés !

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" Que j’ai voulu en assainir les bords humides

 Et ce geste  qui fait de moi un rôdeur des sources

 Que ne vienne  pas l'impatient

 Me l’enlever" Magique .... ❤️

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Merci beaucoup, Viviane.

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Un joli poème automnal à lire et relire ! Une belle journée à toi, Chère Ginette ! ^^

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Merci beaucoup, cher Fred.

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