top of page

Trio Babeth-Frédéric-Ginette " Prince du désert "


Il a suffi d'un regard brûlant d'émotions retenues par le chèche qui enveloppe le visage du prince du désert pour que Babeth ( de son pseudonyme Louisa ) nous le peigne avec cette fixité qui fige la rencontre.

Frédéric a levé les notes, réveillé les percussions, le rythme du nomade dans le désert circule et l'ombre de Lawrence d'Arabie nous vient de suite secouer nos mémoires.

Il y en a un autre, autrement plus puissant, plus aventureux, plus foisonnant, un autre nom qui fait frémir le désert, c'est celui de Théodore Monod.



Composé par Frédéric sur une peinture de Babeth




De Théodore Monod ( 1902-2000 ), nous retiendrons l'homme qui habitait les déserts, le spécialiste des dunes. Il n'a cessé d'écrire tout au long de ses mille publications, les voyages spirituels qu'il a menés dans les pistes aventureuses du désert.

Il était au contact de la nature dévêtue, au contact de l'âme humaine dévoilée, il nous livre la simplicité monacale d'un humanisme qui chemine dans le sable du désert, enfouie sous des tonnes de gravats amoncelés. Il savait qu'il approchait l'humain au plus exact moment où l'âme tressaille.

Très tôt versé dans sa vocation de chercheur botanique, il se spécialise en géologie et zoologie, il aime le tout terrain. Ses randonnées, les méharées dans le désert, à dos de dromadaire méhari, lui laissent le goût ineffable de l'air du désert.

Des années durant, il ne lâche pas une occasion d'arpenter le Sahara, à dos de dromadaire, ou à pied, répondant à la quête de cet appel qui mord l'inconscient de l'homme.

Chercheur infatigable, il attend le moment où une étoile décrochée des galaxies viendrait chuter au pied de l'homme.

J'ai toujours dit que les grands traits d'une destinée ne sont jamais recherchés ou voulus. Ils sont accidentels. Les choses importantes de la vie sont décidées ailleurs. On croit agir mais on est agi. Je ne sais pas par qui d'ailleurs. Ce peut être la Providence, ce peut être le hasard. On s'aperçoit un jour que l'on est engagé dans une direction et qu'il nous est impossible de revenir au stade antérieur. Certains choix fondamentaux orientent votre existence sans que vous vous en rendiez compte sur le moment. Ce n'est qu'au-delà de la bifurcation que vous découvrez que vous étiez à la croisée des chemins.
(Extraits de Terre et ciel)

A ce rythme, il découvre les plantes, l'infinitésimal des roches, et rencontre l'univers dans sa diversité végétale et minérale.

Tour à tour chercheur, préparateur, directeur, explorateur, plongeur en bathyscaphe, il devient professeur au Museum d'histoire naturelle.

On retiendra sa curiosité pour le monde, pour la nature, on l'écoutera répondre à l'appel de la beauté des paysages. Fou ou prince du désert, il en est le spécialiste. Il passe une partie de sa vie en Afrique.

A 91 ans, il veut encore faire une méharée (1993). Ce fut son dernier voyage des 124 voyages qu'il a fait tout au long de sa longue vie.

En 1998, il a 96 ans. Il ne peut résister d'en faire un autre en disant toujours que c'est le dernier jusqu'à ce ce que la mort, le dernier voyage, l'emporte.

Le désert est beau, ne ment pas, il est propre.”


C'est à partir des années 1980 que les récits de ses voyages sont publiés, que des documentaires sont réalisés, que son nom siffle dans le simoun, le vent chaud et brûlant du Sahara.

C'est un humaniste montrant ce que le monde regorge de beautés, ce qu'il peut contenir d'apaisement aux plus violentes disparités.

Son nom est repris dans tous les lieux de la culture et de la nature.

Ses œuvres touchent aussi bien le genre scientifique que le genre littéraire et poétique.

Des films retracent sa vie :

" Le vieil homme et le désert ", film de Karel Prokop, 1989.


" Le vieil homme et la fleur " , 1996, Ellipse productions , documentaire.


Des livres, il en écrit régulièrement :

" Les méharées " est son livre le plus connu parmi des dizaines de livres dont les titres signent l'homme :

" Le chercheur d'absolu "

" Le livre des prières "

" Révérence à la vie "

" Le pèlerin du désert "


Alain Souchon écrit une chanson : " La vie Théodore "




Tel est l'homme qui vient donner à notre trio, nouveau en son genre, une fusion des esprits qui puisent dans la peinture, la musique et l'écriture un moment d'intense recueillement.

Trio

Peinture de Babeth

Musique de Frédéric

Article de Ginette Flora

Mars 2024



30 vues5 commentaires

Posts récents

Voir tout

5 comentarios


Merci Ginette pour l'aventure d'une vie !

Merci Fred pour cette musique

Le tout me va droit au coeur !

Me gusta

Quel magnifique voyage vous nous offrez là... un très grand merci à vous trois ❤️ 💙.💛 !!

Me gusta
Contestando a

Nous sommes tout heureux, chère Alice, d'avoir pu offrir cet instant plein de grâce . 💐🎹

Me gusta

Superbe alliance de mots, de musique, de couleurs, de voyages ...que dire ? Merci et Bravo pour ces Ailleurs dont on revient sans avoir envie de les quitter ... c'est beau !🌼💝

Me gusta
Contestando a

Comme c'est revigorant ce que tu dis , Viviane !

Nous te remercions tellement ! 🌺🎼🎻

Me gusta
bottom of page